Politique

30 000 euros de facture de téléphone pour Anne Hidalgo à Tahiti ? Les explications de la mairie

POLITIQUE – Plus d’un an après, le voyage à Tahiti d’Anne Hidalgo continue de faire couler de l’encre. En octobre 2023, entourée d’une poignée de proches dont son adjoint aux Sports Pierre Rabadan, la maire de Paris s’était rendue en Polynésie française dans le cadre de la préparation des Jeux olympiques de Paris. Elle en avait profité pour prolonger son séjour et prendre quelques vacances sur place, payées avec son argent personnel.

Mais voilà que le Canard enchaîné, dans son édition du 18 décembre, assure que la socialiste en aurait eu pour 30 000 euros de frais téléphoniques. La cause avancée par l’hebdomadaire satirique : « Aucun membre de la délégation n’avait vérifié que l’abonnement de l’édile était compatible avec l’opérateur local ». Entraînant un dépassement de forfait, et donc une somme présentée comme exorbitante.

La presse d’extrême droite, telle que le JDD, a beau jeu de dénoncer « un hors forfait astronomique » qui « alourdit la facture déjà controversée du séjour ». Le sujet a aussi bruissé dans les couloirs de l’Hôtel de ville : l’opposition de droite a rapidement demandé des comptes sur cette information, et lancé une pétition qui exige le remboursement de la somme par la maire.

« Clé de données 3G »

Sauf que l’entourage d’Anne Hidalgo réplique dans le Parisien ce 20 décembre, expliquant que les 30 000 euros sont « fantaisistes ». « Ses factures de téléphone pour l’ensemble des mois d’octobre 2023 et novembre 2023 s’élèvent respectivement à 366,88 euros et 37,72 euros », détaille la Ville de Paris, qui n’entend laisser aucune place au doute.

En ce qui concerne les proches de l’ex-candidate à l’élection présidentielle, qui l’accompagnaient lors de son séjour, la facture peut en effet apparaître comme salée, puisqu’ils en ont eu pour 11 600 euros. Motif invoqué : la nécessité de protéger les données de ces personnalités impliquées dans la préparation des Jeux olympiques et donc l’impossibilité, par exemple, d’utiliser le wifi public.

Une enquête en cours

« Afin de permettre à la délégation de travailler sur place et de rester en lien permanent avec les équipes à Paris, une clé de données 3G a été utilisée par l’ensemble de la délégation sur place lors du déplacement », admet la mairie.

Pour l’heure, les investigations menées par la commission de déontologie de la Ville de Paris ont montré que le déplacement d’Hidalgo en Polynésie française était « régulier sur le plan déontologique ». Du côté de la brigade de la répression de la délinquance économique, une enquête est toujours en cours. Des perquisitions avaient eu lieu au printemps à l’Hôtel de Ville, sans qu’on connaisse encore les résultats. Ils devront déterminer si Anne Hidalgo a frauduleusement (ou non) utilisé l’argent public.

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