Accord conclu pour le gouvernement Barnier, voici ce qu’il contient
POLITIQUE – Les nouveaux accords de Matignon. La réunion de la « dernière chance » entre Michel Barnier et les partis de la droite, du centre et du camp présidentiel a été fructueuse ce jeudi 19 septembre : un accord a été trouvé, sur l’équilibre des forces au sein du gouvernement, et sur les futures grandes lignes de son programme.
« C’était une discussion constructive, sur le fond, qui a permis de mettre la feuille de route sur la table », raconte au HuffPost un proche de Gabriel Attal, l’un des participants à ce conclave, qui se dit « soulagé » par la tournure des événements. Désormais, le Premier ministre est attendu à l’Élysée à 19 heures pour proposer au président de la République « un gouvernement prêt à agir au service des Français » et évoquer avec lui la liste des potentiels heureux élus.
L’annonce formelle du gouvernement (et des ministères) pourrait n’intervenir qu’à partir de vendredi, selon plusieurs sources. « Ce jeudi soir paraît un peu précipité, mais rien n’est impossible », dit-on par exemple, au sein du camp présidentiel. En attendant, plusieurs éléments ressortent de cet accord, et donnent le ton pour les semaines à venir.
Gouvernement paritaire, Renaissance en force
Tout d’abord, le gouvernement devrait être paritaire et composé de 38 membres. Un chiffre, situé dans la moyenne haute, qui fait déjà jaser du côté de l’opposition. « Une gamelle pour chaque perdant. Et toujours les mêmes goinfres », raille par exemple le député insoumis Paul Vannier sur les réseaux sociaux.
Dans le détail, l’équipe de Michel Barnier devrait compter 16 ministres de plein exercice (les autres seront « délégués » ou secrétaire d’État.) Quant au rapport de force interne, il semble être plus favorable à Renaissance que prévu. Ceci, au détriment des Républicains, lesquels se voyaient bien truster les postes les plus importants.
Parmi ces 16 ministres, Michel Barnier pourrait nommer sept macronistes, deux membres du MoDem, un d’Horizons, trois des Républicains, ou encore un de l’UDI, selon le compte rendu fait par Gabriel Attal à ses députés. Le Premier ministre « a répondu à une de nos alertes sur l’architecture du gouvernement », commente un élu du camp présidentiel.
Wauquiez n’en sera pas
Du côté des Républicains, la répartition des maroquins semble également satisfaire les troupes. « LR n’est pas une force majoritaire au Parlement, il y a donc des compromis à avoir », a sobrement expliqué Pierre-Henri Dumont, le secrétaire général adjoint du parti, sur BFMTV.
Longtemps cité pour prendre la tête d’un puissant ministère, à Bercy ou Beauvau, Laurent Wauquiez a finalement annoncé à ses députés ce jeudi soir qu’il ne ferait pas partie de l’aventure gouvernementale, malgré une proposition à l’Economie. Le député de Haute-Loire, candidat potentiel pour 2027, préfère rester à l’Assemblée nationale. Ce n’est pas tout.
Au-delà de ces questions de castings, Michel Barnier a su se montrer convaincant sur certains enjeux de fond. Le camp présidentiel se réjouit en tout cas d’avoir obtenu des garanties sur plusieurs sujets. Concernant l’immigration, « le chef du gouvernement s’est fait rassurant avec une ligne entre fermeté et humanité, qui est la nôtre depuis 7 ans », affirme notre source au sein de Renaissance.
Hausses d’impôts sur « ceux qui peuvent » ?
Quant aux hausses d’impôts, un débat brûlant qui a agité les dernières heures, Gabriel Attal aurait obtenu une forme de garantie : ne pas toucher à la « classe moyenne » et aux Français qui travaillent. Selon le camp présidentiel, le Premier ministre aurait parlé d’une potentielle hausse pour « ceux qui peuvent. »
Dans un communiqué publié ce jeudi soir par Matignon, Michel Barnier évoque à son tour la teneur de l’accord conclu quelques minutes plus tôt, et rappelle ses priorités. Parmi elles : « améliorer le niveau de vie des Français et le fonctionnement des services publics », « garantir la sécurité, maîtriser l’immigration et faire progresser l’intégration », « conforter l’attractivité économique de la France », « maîtriser nos finances publiques » et « réduire la dette écologique. » Y’a plus qu’à.
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