Après la menace sur Barnier, le RN suggère la démission de Macron
POLITIQUE – Le jour d’après. Face au film catastrophe déroulé par l’exécutif et le socle commun en cas de censure du gouvernement Barnier – la porte-parole Maud Bregeon évoque un « scénario à la grecque » – le Rassemblement national se dit prêt à appuyer sur le bouton et rejette la responsabilité d’une possible crise sur Emmanuel Macron.
Au point de pousser pour la démission du chef de l’État ? Deux cadres du parti lepéniste ont en tout cas suggéré l’idée, ce dimanche 24 novembre, coup sur coup, présentant le départ du président de la République comme un moyen de sortir la France du blocage. Une façon de faire monter la pression d’un cran encore avant une rencontre à hauts risques entre Marine Le Pen et Michel Barnier lundi matin à Matignon.
« Nous sommes des gens tout à fait responsables, nous savons les conséquences qu’une censure aurait », a ainsi expliqué le vice-président du parti Sébastien Chenu sur LCI, en listant les différentes « possibilités » à disposition d’Emmanuel Macron dans ce cas de figure : « renommer le même Premier ministre, renommer un nouveau Premier ministre, déclencher un référendum, démissionner s’il n’a plus d’autre solution. »
Macron « pourrait prendre ses responsabilités »
Quelques heures plus tôt, c’est son collègue Philippe Ballard sur franceinfo qui évoquait le départ anticipé du chef de l’État, si le gouvernement est renversé au terme de l’examen du budget. Interrogé sur les conséquences et « la suite » d’un tel événement, le député de l’Oise a évoqué « une solution : Emmanuel Macron pourra aussi prendre ses responsabilités. » Et d’ajouter : « On n’a pas à l’appeler à démissionner. Il pourrait prendre ses responsabilités. Ça peut être une des portes de sortie. »
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Avec ces sorties, le parti d’extrême droite rejoint certaines voix à gauche qui plaident plus ouvertement encore pour le départ du chef de l’État. À la France insoumise, on imagine effectivement cette hypothèse (ou la destitution d’Emmanuel Macron) comme la seule possible pour répondre à la crise politique qui couve.
« Nous avons le devoir de demander la destitution » du président de la République, a encore expliqué mi-novembre Jean-Luc Mélenchon, le fondateur du mouvement insoumis qui se voit bien concourir à une élection présidentielle anticipée.
Récemment, c’est le député de la Somme François Ruffin qui a lui aussi enjoint le président de la République à « réfléchir sérieusement » à son départ. « Qu’est-ce qu’on fait ? Je vous le demande. J’aimerais que la question soit posée au président de la République qui a fait tous ces choix-là », a-t-il plaidé le 21 novembre dernier sur franceinfo, l’accusant d’avoir « rapetissé la France. »
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