Politique

Après le drame de Nogent, Borne demande une minute de silence dans les établissements scolaires

POLITIQUE – Après le drame de Nogent, la réponse du gouvernement porte aussi sur l’hommage à la victime. La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a demandé ce mercredi 11 juin l’organisation une minute de silence dans tous les établissements scolaires jeudi 12 juin à midi, dénonçant un « drame épouvantable ».

Mardi 10 juin, une assistante d’éducation est décédée peu après avoir reçu des coups de couteau lors d’un contrôle des sacs devant un collège à Nogent (Haute-Marne) et un élève de 15 ans, immédiatement maîtrisé, a été placé en garde à vue. Une mesure qui a été prolongée de 24h, ce mercredi dans la matinée.

« C’est vraiment toute la communauté éducative qui est sous le choc et la nation tout entière. C’est pour ça que j’ai demandé qu’une minute de silence soit observée demain à 12 heures dans tous les établissements », a déclaré la ministre sur France Inter.

Des mesures attendues du côté du gouvernement

Au-delà des actes symboliques, le gouvernement a commencé à faire des propositions de mesures face à la violence dans les établissements scolaires. Le Premier ministre François Bayrou a fait plusieurs annonces ce mardi soir au JT de TF1, expliquant vouloir « élargir la liste des armes » blanches interdites à la vente, alors que « pour l’instant, il n’y a que les poignards qui sont interdits ».

Lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, en début d’après-midi, François Bayrou a également prôné « l’expérimentation » de portiques de détection d’armes à l’entrée des établissements scolaires. Une proposition avec laquelle s’est dite « ouverte » Élisabeth Borne, notamment pour organiser le test de dispositifs « avec les établissements qui le souhaitent ». Même si la ministre de l’Éducation a souligné qu’il ne s’agissait « pas de la réponse absolue », notamment en raison des « couteaux en céramique, qui ne seront pas détectés par les portiques ». Une prudence déjà formulée ce mardi par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Élisabeth Borne a aussi mis en avant l’importance d’avoir une « très grande vigilance sur les problèmes psychologiques que peuvent rencontrer les élèves », affirmant avoir demandé d’ici la fin de l’année à tous les établissements « un protocole pour repérer et faire prendre en charge les jeunes qui ont des difficultés psychologiques ». Sans pour l’instant s’avancer sur le montant d’éventuelles hausses de moyens pour le personnel de santé de l’Éducation nationale.

Élisabeth Borne a enfin dénoncé la « banalisation de la violence » notamment sur les réseaux sociaux, soutenant la proposition d’Emmanuel Macron d’interdire les réseaux sociaux aux jeunes de moins de 15 ans.