Politique

Après l’élection de députés problématiques, Bardella veut des élus « irréprochables »

POLITIQUE – Tourner la page de législatives décevantes et de leurs regrettables dérapages. Les troupes de Marine Le Pen ont juré d’être « irréprochables » afin d’arriver « demain » aux responsabilités, lors de leur entrée ce mercredi 10 juillet dans la matinée à l’Assemblée nationale.

L’accession au pouvoir du Rassemblement national n’est que « partie remise », a assuré la triple candidate à la présidentielle à son arrivée au Palais Bourbon. Autour d’elle, pour la photo au pied des marches, environ 120 élus, sans les alliés d’Éric Ciotti, venus la veille à l’Assemblée.

Au total, le RN et ses soutiens devraient compter quelque 143 députés, loin de la majorité absolue (289) dont Jordan Bardella rêvait pour être nommé Premier ministre, mais bien au-dessus des 88 députés lepénistes sortants. À leur tête, Marine Le Pen vient sans surprise d’être réélue présidente de son groupe durant la matinée.

De nouveaux parlementaires RN découvrent donc le Palais Bourbon, après une campagne de second tour où le parti à la flamme s’est retrouvé empêtré face à des profils problématiques. Et dont certains, comme l’expliquait Le HuffPost ici ont été élus, à l’instar de Monique Grisetti, dans les Bouches-du-Rhône.

Dans un article publié avant le premier tour, La Provence épinglait ses propos xénophobes et complotistes dans ses publications Facebook. Ou encore René Lioret, qui contestait la réalité du réchauffement climatique, affirmant que le vaccin contre le Covid provoquait cancers et « maladies auto-immunes mortelles » et estimait que « l’Afrique nous envahit » en faisant au passage un lien avec les punaises de lit.

Jordan Bardella promet un « examen de conscience »

Interrogé pendant l’entre-deux-tours sur les profils problématiques de son parti, Jordan Bardella avait évoqué des « brebis galeuses », « quatre ou cinq candidats (…) passés entre les mailles du filet ». Ils étaient en réalité bien plus – une centaine selon Mediapart.

Avant le deuxième tour le 7 juillet, la candidature de Ludivine Daoudi dans le Calvados avait par ailleurs été retirée, elle qui avait été confondue par une photo la montrant avec une casquette nazie sur la tête. Réélu dans l’Yonne, Daniel Grenon n’a pas été convié pour cette rentrée groupée ce mercredi. Il devrait faire l’objet d’une procédure disciplinaire au sein du parti après avoir estimé qu’un « Maghrébin binational » n’a pas « sa place dans les hauts lieux ». Il siégera parmi les non-inscrits.

Le chef du parti, Jordan Bardella, a rejoint le groupe RN dans la matinée pour s’adresser aux députés. « On va vous demander d’être parfaitement irréprochables sur le terrain, auprès de vos médias et dans la presse quotidienne régionale », a-t-il insisté, afin « d’accentuer la crédibilité de notre projet ».

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