Après Rafah, Macron pressé par les oppositions de reconnaître un État palestinien
POLITIQUE – Vers une reconnaissance de l’État palestinien par la France ? C’est le souhait et la demande de plus en plus pressante faite par les oppositions et même plusieurs voix dans le camp macroniste. La pression monte particulièrement après l’offensive israélienne sur un centre de déplacés à Rafah, ce dimanche 26 mai au soir, ayant tué des dizaines de personnes.
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« Des images insoutenables nous parviennent ce matin de Rafah » écrit ce lundi la cheffe de file des écologistes, Marine Tondelier, sur X (ex-Twitter), avant de poursuivre « La France et l’UE doivent opérer une rupture en urgence dans leur action diplomatique pour stopper ce massacre : respect du droit international et sanctions, cessez-le-feu, libération des otages, reconnaissance de la Palestine »
Même discours du côté du leader des insoumis, Jean-Luc Mélenchon, qui s’agace dans un tweet : « Assez ! Assez ! Toutes les pressions doivent être employées pour faire cesser cette abomination. Rupture de la coopération avec le gouvernement Netanyahu et son économie, embargo sur les armes, reconnaissance de l’État de Palestine ».
À gauche toujours, le patron du Parti socialiste Olivier Faure appelle, ce lundi matin dans la matinale de TF1, à ce que la France « suive l’Espagne et reconnaisse l’État palestinien ». Ce serait « un geste politique et diplomatique puissant » ajoute-t-il.
Emmanuel Macron, de son côté, s’est dit « indigné par les frappes israéliennes qui ont fait de nombreuses victimes parmi les déplacés à Rafah ». Il réitère son appel « au plein respect du droit international et au cessez-le-feu immédiat », sans toutefois évoquer une potentielle reconnaissance de l’État de Palestine.
Reconnaître l’État palestinien pour « se rasseoir à une table de négociation »
Dans le camp présidentiel aussi des voix commencent à s’élever en faveur de cette idée. « La France doit reconnaître l’État palestinien » affirmait ce matin l’eurodéputé Renew et numéro 2 sur la liste de Valérie Hayer, Bernard Guetta sur Sud Radio « car c’est un facteur d’accélération de reprise des négociations ». Il précise qu’« il ne s’agit pas d’être pro palestinien ou pro israélien » mais « d’être pro paix, d’obliger les dirigeants de ces deux peuples à se rasseoir à une table de négociation ».
L’ancien journaliste n’est pas le premier ni le seul à défendre cette position parmi les macronistes. Interrogé vendredi 24 mai par Le Parisien, l’ex-ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait indiqué estimer que « la reconnaissance d’un État palestinien est devenue indispensable ». Une demande déjà exprimée et qu’il réitérait quelques jours après la décision en ce sens de l’Espagne, l’Irlande et la Norvège.
À droite toutefois, les Républicains restent sur leur position. La tête de liste LR aux élections européennes François-Xavier Bellamy a estimé ce lundi que la reconnaissance de l’État de Palestine aujourd’hui serait « un grand danger », tout en appelant à « faire toute la lumière » sur le bombardement près de Rafah.
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