Politique

Attal a mis du temps à réagir au nouveau gouvernement (et on comprend pourquoi)

POLITIQUE – Après la nomination tant attendue du gouvernement de Michel Barnier samedi soir, les leaders du Rassemblement national, de La France insoumise ou du Parti socialiste avaient très rapidement promis que celui-ci n’avait que très peu d’avenir devant lui.

Au sein de la macronie, l’ancien Premier ministre Gabriel Attal a fini par réagir de manière indirecte ce dimanche 22 septembre, demandant déjà des garanties à son successeur.

Le groupe macroniste à l’Assemblée restera « fidèle à ses valeurs et libre dans ses prises de position », a ainsi prévenu le chef de file des députés Ensemble pour la République (EPR, ex-Renaissance), lors d’une réunion ce avec ses troupes.

Il demande notamment au Premier ministre « d’affirmer clairement dans sa déclaration de politique générale qu’il n’y aura pas de retour en arrière sur la PMA, le droit à l’IVG, les droits LGBT », selon des participants à la réunion, faisant état de « désaccords de fond avec certaines personnalités ».

En cause notamment, l’arrivée au ministère de l’Intérieur du LR Bruno Retailleau, au profil très conservateur sur les sujets de société et très ferme sur l’immigration.

Michel Barnier au 20H de France 2 dimanche soir

Dans le camp présidentiel, après la nomination de ce gouvernement, on attend par ailleurs toujours les éventuelles réactions des poids lourds François Bayrou et Édouard Philippe.

Michel Barnier va lui tenter de répondre aux critiques dès ce dimanche soir sur France 2, au journal de 20-Heures, alors qu’à peine formé son gouvernement est déjà marqué par des tensions avec les députés du bloc central et sous la menace d’une censure de la gauche et du Rassemblement national.

Une motion de censure sera déposée par la gauche juste après la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre, prévue le 1er octobre, a confirmé sur France 3 le patron du PS Olivier Faure. Il a toutefois relevé qu’elle ne serait sans doute pas votée par le Rassemblement national et était « vraisemblablement vouée à l’échec ».

Le parti frontiste attend de son côté d’en savoir plus sur l’élaboration du budget 2025 pour se prononcer « Nous nous réservons évidemment la possibilité de censurer » à ce moment-là, a déclaré sur franceinfo son vice-président Sébastien Chenu.

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