Politique

Attal dénonce le « spectacle choquant » vu à Sciences Po Paris

POLITIQUE – « Pour qu’il y ait du débat, il faut que les règles soient respectées ». En déplacement dans la Manche ce samedi 27 avril, le Premier ministre Gabriel Attal a dénoncé un « spectacle navrant, choquant » devant Sciences Po Paris, bloqué jeudi et vendredi 26 avril par des étudiants pro-palestiniens avant qu’un accord ne soit trouvé vendredi soir.

« À Sciences Po comme dans nos universités, il y aura toujours du débat » mais il nécessite « le respect » des règles et des positions de chacun, déclaré le chef du gouvernement. « Ce n’est pas ce qu’on a vu hier. Hier on a vu le spectacle navrant, choquant, d’une minorité agitée par des forces politiques et notamment La France insoumise, chercher à perturber le fonctionnement de cette institution. Je ne l’accepterai pas », a-t-il poursuivi.

Accès de l’école bloqué, sit-in dans la rue, occupation des locaux et face à face tendu avec des manifestants pro-Israël : la journée de vendredi a été émaillée de tensions, après que des manifestants ont passé la nuit dans le bâtiment historique de l’école et que d’autres avaient installé mercredi soir une dizaine de tentes dans la cour d’un autre bâtiment avant que la police n’intervienne. Cinq députés LFI en écharpe étaient présents vendredi, ainsi que leur candidate aux européennes Rima Hassan.

Jamais de « droit au blocage » pour Attal

Dans la soirée, le blocage a été levé après un accord de la direction où elle acte l’absence de sanctions contre des étudiants participants aux manifestations et promet l’organisation rapide d’un débat où « toutes les questions » pourront être posées.

« Nous ne transigerons jamais sur le respect de la loi et des valeurs de la République. La vigilance sera totale dans les jours, les semaines et les mois qui viennent », a mis en garde Gabriel Attal ce samedi. Et d’ajouter : « Il n’y aura jamais de droit au blocage et jamais de tolérance avec l’action d’une minorité agissante, dangereuse, qui cherche à imposer ses règles, une idéologie d’outre-atlantique, à nos étudiants et enseignants ».

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Mi-mars, le chef du gouvernement s’était déplacé rue Saint-Guillaume après l’occupation d’un amphithéâtre par des étudiants pro-palestiniens. Une enquête avait été ouverte à la demande de l’exécutif pour des propos tenus lors des échanges ainsi que sur un éventuel refoulement d’une étudiante qualifiée de « sionistes » selon des propos rapportés.

La venue du Premier ministre dans l’enceinte de l’établissement avait cependant été dénoncée par les patrons des enseignants et chercheurs de Sciences Po Paris. « Aucun responsable politique ne saurait s’arroger le droit dévaloriser les principes fondamentaux d’indépendance et de liberté académiques », soulignaient-ils dans un communiqué. « Rappelons que la liberté académique garantit le droit d’enseigner et de mener des recherches en toute indépendance, sous le contrôle et la supervision des pairs mais sans ingérence de quelque autorité extérieure que ce soit, y compris l’État. »

Ils s’inquiétaient en particulier des propos de Gabriel Attal sur une « reprise en main » de l’établissement, actuellement sous direction provisoire. Le Premier ministre n’a pas réutilisé l’expression ce samedi, mais il a promis « une vigilance absolue » sur la suite des évènements rue Saint-Guillaume.

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