Avant le débat sur la fin de vie à l’Assemblée, Retailleau redit son opposition ferme
POLITIQUE – Bruno Retailleau le promet : il « se battra ». Le texte sur la fin de vie qui arrive lundi 12 mai dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale rencontre la franche hostilité du ministre de l’Intérieur. Catholique revendiqué, le Vendéen explique dans les colonnes du JDD, passé sous pavillon Bolloré, que la proposition de loi portée par le député Olivier Falorini est « profondément déséquilibré ».
Pour le locataire de Beauvau, « ce n’est pas un texte d’apaisement, c’est un texte de rupture anthropologique », qui fait « sauter tous les verrous ». En réalité, la copie sur laquelle se pencheront les députés prévoit que les malades avec une « affection grave et incurable » qui « engage le pronostic vital, en phase avancée ou terminale » et ne supportant plus leurs souffrances, puissent recevoir une substance létale. Il y a des garde-fous solides, le texte n’ouvrant pas un droit universel à mourir.
Mais Bruno Retailleau n’en démord pas : « Si le texte était voté en l’état, il deviendrait plus facile de demander la mort que d’être soigné. Ce n’est pas ma conception de la fraternité ». Engagé dans une course de vitesse avec son rival Laurent Wauquiez, le candidat à la présidence de LR considère en outre que « ce texte, c’est celui du renoncement, de l’abandon ». « Face à la souffrance, on se demandera s’il ne vaut pas mieux soulager les siens – entendez : disparaître pour ne pas peser », défend-il.
Une position loin d’être partagée parmi les soutiens du gouvernement puisqu’en parallèle, Gabriel Attal rappelle dans La Tribune dimanche son attachement au texte, rappelant que « si nul ne souhaite mourir, en revanche, certains peuvent vouloir arrêter de souffrir ». De la même façon, la ministre de la Santé Catherine Vautrin estimait il y a quelques semaines que l’ouverture d’une aide à mourir est « essentielle pour celles et ceux dont la souffrance ne peut être soulagée ». Ajoutant que cela n’ouvre pas « une rupture anthropologique » en raison des nombreuses conditions fixées. Ce dont se garde bien de parler Bruno Retailleau, qui préfère se dire « stupéfait » de la dernière mouture du texte, le qualifiant de « terrible ».
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