Avant les JO, Macron reconnaît un échec sur l’accessibilité du métro
POLITIQUE – Métro en panne. À près de 100 jours du lancement de Paris 2024, le président de la République Emmanuel Macron a reconnu un échec sur l’accessibilité des transports en commun pour les personnes à la mobilité réduite dans la capitale. « On n’est pas totalement à la hauteur et au rendez-vous », a-t-il déclaré ce lundi 15 avril depuis le Grand Palais. Un constat valable pour les Jeux Olympiques et Paralympiques.
Invité de BFMTV/RMC, le chef de l’État a confirmé que l’accessibilité de l’intégralité des stations de métro ne sera pas acquise d’ici au 26 juillet, date de la cérémonie d’ouverture. « En conscience, avec la région Île-de-France, la ville de Paris et la RATP, on a dit qu’on n’y arrivera pas pour les Jeux », a-t-il déclaré, évoquant un coût total des travaux « pas soutenable. »
Si les nouvelles lignes prolongées pour l’occasion – la ligne 14 par exemple qui dessert la Seine-Saint-Denis et doit être inaugurée en juin – répondent aux normes PMR, ce n’est pas le cas de « beaucoup de lignes historiques » sur lesquelles il n’y a « pas assez » d’accessibilité, a reconnu le chef de l’État.
La 14, seule ligne 100 % accessible
L’accessibilité des transports en commun a fait l’objet de nombreuses alertes d’associations engagées pour une meilleure intégration des personnes en situation de handicap. Dans le métro, seule la ligne 14 l’est à 100 %, avec des stations annoncées vocalement et des ascenseurs. La RATP assure que les transports en surface (tramway et autobus) le sont également.
4 500 parasportifs sont attendus aux Jeux paralympiques du 28 août au 8 septembre. Plusieurs dizaines de milliers de visiteurs porteurs d’un handicap devraient figurer parmi les spectateurs de cet événement sportif mondial.
Pour remédier aux difficultés, Emmanuel Macron évoqué des « voies de contournement » avec par exemple la mise en place de 1 000 taxis adaptés. Et promet dans « les prochaines années », la mise en place de « système d’aménagement pour améliorer l’accessibilité des stations des rames existantes ».
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