Politique

Barnier juge que le système de Meloni sur l’immigration « n’est pas transposable »

POLITIQUE – C’est un système qui était « à l’étude » selon le gouvernement, mais dont l’exécutif semble manifestement vouloir se passer. Depuis le poste frontière de Menton ce vendredi 18 octobre, le Premier ministre Michel Barnier a fait savoir que la nouvelle méthode « italienne » en matière d’immigration, consistant à envoyer les demandeurs d’asile dans un pays tiers pour étudier leurs demandes hors des frontières, ne pourrait être appliquée en France.

« Je ne crois pas que cet exemple soit transposable (…) pour des raisons juridiques et institutionnelles », a déclaré le Premier ministre, accompagné du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, pour cette virée transalpine consacrée à la question de l’immigration illégale. « Nous devons coopérer encore plus avec les pays de transit et les pays de départ. C’est ce que fait d’ailleurs l’Italie avec le soutien de l’Union européenne, avec la Libye ou avec la Tunisie, et nous allons coopérer avec ces pays », a-t-il poursuivi, sans pour autant reprendre à son compte la mesure instaurée par la Première ministre d’extrême droite italienne, Giorgia Meloni. Une mesure qui, hasard du calendrier, a été retoquée ce vendredi par un tribunal italien, car contrevenant au droit européen.

Le chef de l’État sur la même ligne

Le chef du gouvernement rejoint ainsi la position exprimée jeudi soir par le président de la République. En conférence de presse à l’issue du Conseil européen, Emmanuel Macron s’est en effet dit « sceptique » concernant ce dispositif.

« Je suis pour qu’on puisse accueillir les femmes et les hommes qui, combattants de la liberté, ont vocation à avoir l’asile dans notre pays. Et je suis pour qu’on soit beaucoup plus efficace sur les politiques de retour vers les pays d’origine », a précisé le chef de l’État, tout en fixant les « lignes rouges » que « nous avons dans notre préambule et dans les textes que nous avons internationalement contractés ». Une formulation proche de celle utilisée ce vendredi par le Premier ministre.

« On peut être plus efficaces en utilisant beaucoup mieux tout ce que nous permettent de faire ces grandes règles », avait insisté le chef de l’État. Ce qui correspond à ce qu’avait fait savoir l’Élysée en amont, précisant « favoriser les retours lorsque les conditions le permettent », plutôt que « dans des hubs en pays tiers ».

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