Politique

Bayrou a-t-il convaincu sur Bétharram ? Le verdict du premier sondage après son audition

POLITIQUE – Échec aux points ? Le Premier ministre François Bayrou, déjà englué dans une impopularité record, n’a manifestement pas convaincu l’opinion lors de son audition à l’Assemblée nationale sur l’affaire Bétharram. C’est en tout cas l’enseignement d’un sondage réalisé après le passage du Premier ministre sur le gril de la commission d’enquête et publié ce dimanche 18 mai.

Dans le baromètre réalisé par Ipsos pour La Tribune dimanche, entre mercredi et vendredi, l’action du Premier ministre enregistre 20 % d’opinions favorables, contre 24 % au mois d’avril. Un nouveau gadin, donc, difficile de ne pas lier au passage – très tendu – de François Bayrou à l’Assemblée, et ses explications difficiles pendant 5 heures.

« À l’évidence, l’affaire Bétharram joue, ne serait-ce que parce qu’il est obligé de se justifier alors que les Français attendent de lui qu’il soit totalement focalisé sur leurs problèmes », explique ainsi Brice Teinturier, le directeur général de l’Ipsos, dans les colonnes de l’hebdomadaire, en évoquant une pente « extrêmement rapide et violente » pour le chef du gouvernement.

Tondelier réclame sa démission

François Bayrou est ressorti presque indemne politiquement de son audition sur Bétharram, où il a joué l’affrontement. Si son ton agressif a surpris l’auditoire et les commentateurs, François Bayrou a semblé écarter le risque de « parjure », en même temps que d’une censure puisque le Rassemblement national est apparu en soutien de sa parole devant les députés.

En se perdant dans les détails, François Bayrou a également entretenu la confusion, limitant l’impact négatif de sa prestation présentée comme déterminante pour son avenir à Matignon. En revanche, son discours n’a pas été de nature à renverser la tendance auprès de l’opinion, comme le montrent les sondages publiés ce dimanche. En plus des données éloquentes de La Tribune, le Journal du Dimanche évoque également une baisse de 2 points d’opinions favorables.

Il faut dire que les Français avaient déjà un avis bien tranché sur cette affaire qui occupe le débat médiatique depuis plusieurs mois. Selon une étude réalisée par YouGov pour Le HuffPost au début du mois de mai, avant l’audition donc, 83 % des Français avaient entendu parler de Bétharram. 62 % estimaient le Premier ministre « fragilisé », avant même son audition, et 7 Français sur 10 prônaient sa démission s’il était établi qu’il savait pour les violences commises dans l’établissement catholique du Béarn.

Une critique qui reprend un peu de vigueur dans le spectre politique, surtout à gauche, où plusieurs élus réclament le départ du Premier ministre après ses explications, parfois alambiquées, à l’Assemblée nationale. « L’audition était nulle et non avenue, il devrait démissionner pour ça. Il devrait le faire de lui-même », a encore soufflé Marine Tondelier, la patronne des écologistes, ce dimanche sur BFMTV.

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