Bayrou n’a pas de mot assez dur contre les députés de son camp absents sur le budget
POLITIQUE – « Inadmissible », « « criminel » et « indéfendable. » Le président du MoDem François Bayrou a fustigé ce dimanche 27 octobre l’absentéisme des députés, en particulier du « socle commun », pendant l’examen de la première partie du budget à l’Assemblée nationale. Les débats ont été suspendus samedi à minuit au Palais Bourbon.
« Avoir des parlementaires qui considèrent (…) qu’ils ont mieux à faire qu’être présents à leurs bancs à l’Assemblée nationale, c’est purement et simplement inadmissible », a-t-il ainsi pesté sur BFMTV. Et d’ajouter : « On n’a pas seulement des droits lorsqu’on est parlementaire. On a des devoirs et le devoir d’un parlementaire est de siéger sur ces bancs à l’Assemblée. Et il n’y a pas d’excuses à invoquer. »
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Alors que le « socle commun » a enchaîné les revers toute la semaine, en raison notamment d’une faible mobilisation dans ses rangs, François Bayrou juge cette attitude « criminelle » et « indéfendable. » En particulier sur lors du vote sur l’enveloppe allouée à l’Union européenne, d’abord rabotée par le Rassemblement national, puis rejetée par la gauche.
« Plus difficile d’être complètement mobilisé »
La question du taux d’absentéisme des députés du socle commun s’est invitée dans plusieurs émissions politiques dominicales. Quand François Bayrou fustigeait l’attitude de son camp, au même moment, le député macroniste Roland Lescure (EPR) a expliqué au Grand Jury RTL-M6 – LeFigaro – Public Sénat que le fait de « siéger face à une alliance des contraires qui vous défait régulièrement » rend « plus difficile d’être complètement mobilisé ».
Et la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a souligné sur France 3 que chaque député « est libre de son vote (et) de son activité » et que « beaucoup de députés ne sont pas dans l’hémicycle parce qu’ils sont simplement en commissions », où d’autres textes sont examinés en parallèle.
Faute de majorité présente pour voter la loi, François Bayrou a prédit « avec certitude » que « ce qui sera retenu » dans le budget « c’est ce que le gouvernement considérera comme étant acceptable », via un recours au 49.3, une « arme très puissante et très justifiée » dont « on va s’apercevoir dans les prochains mois que c’est vital ».
Le gouvernement peut décider d’actionner le 49.3 cinq fois par texte, au risque d’une litanie de motions de censure, comme l’a fait l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne en 2022 et 2023. Il peut aussi jouer sur les délais constitutionnels ou des votes de rejet à l’Assemblée pour n’utiliser cette arme qu’une seule fois par texte lors du vote final.
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