Bayrou va demander « un effort à tous les Français » mais il ne dit toujours pas comment

POLITIQUE – « On ne peut pas en rester là. » Alors que le déficit s’accentue et que la situation budgétaire promet encore de s’aggraver dans les années à venir, notamment concernant le budget de la Sécurité sociale comme l’a encore pointé la Cour des comptes récemment, le Premier ministre promet l’action… sans dévoiler ses solutions.

Interrogé par la journaliste Apolline de Malherbe sur BFMTV, le Premier ministre a confirmé sa volonté de faire 40 milliards d’euros d’économies, face à « une montagne de dettes ». « Il serait une traîtrise qu’on en reste là », a insisté François Bayrou qui va présenter en juillet un « plan pluriannuel » de redressement des finances publiques qui « va demander un effort à tous les Français ».

Si ce dernier a une idée claire de la méthode à utiliser pour élaborer son budget, les économies qui seront proposées, elles, restent encore nébuleuses. François Bayrou a en effet insisté sur sa volonté de travailler avec les Français. « Jamais sans eux », a-t-il notamment lancé, sans renoncer à son idée d’un référendum sur les finances publiques, même s’il reste à l’initiative du Président de la République seulement.

Si le Premier ministre n’a pas donné le moindre indice sur les efforts demandés, celui-ci a promis qu’il ne ciblerait « pas une catégorie de Français à l’exclusion des autres », rejetant ainsi l’idée de la suppression de l’abattement des 10 % dont jouissent les retraités. « Il y a 40 milliards d’euros à trouver et je n’ai pas le début d’une trajectoire…  », a regretté Apolline de Malherbe. « Vous êtes gentille, vous n’êtes pas la Cour des comptes, » lui a rétorqué le Premier ministre.

François Bayrou a tout de même dit souhaiter que les partenaires sociaux « puissent s’emparer » de la question de la « TVA sociale », consistant à compenser des baisses de cotisations pesant sur le travail par une augmentation de la TVA, jugeant que « le travail en France n’est pas récompensé comme il devrait l’être ». Rendez-vous en juillet.