Politique

Bernard Cazeneuve se redit « prêt à assumer ses responsabilités » pour Matignon

POLITIQUE – Sortez-le par la porte, il revient par la fenêtre. Son nom semblait définitivement écarté de la course à Matignon, concurrencé par de nouveaux venus comme Michel Barnier, mais Bernard Cazeneuve ne s’avoue pas KO aussi facilement. En déplacement à Aix-en-Provence ce jeudi 5 septembre, l’ancien ministre de François Hollande a réaffirmé sa position : « J’ai dit à plusieurs reprises que je n’étais demandeur de rien, mais je suis prêt à assumer mes responsabilités si on m’en confie ». Des propos tout sauf anodins, alors qu’il a été reçu en début de semaine à l’Élysée et qu’il s’est entretenu pendant plus d’une heure avec le Président de la République pour évoquer le futur gouvernement.

Bernard Cazeneuve a redit vouloir faire preuve de « lucidité face aux attentes des Français » et de « responsabilité quant à la nécessité de trouver des compromis ». Un pré-discours de politique générale, railleront les plus moqueurs. Car l’ancien maire de Cherbourg a esquissé les premiers chantiers auxquels il s’attaquerait s’il était nommé Premier ministre. « Il me paraît nécessaire et urgent d’agir sur les retraites, le pouvoir d’achat, les services publics. L’ordre républicain doit être constamment réaffirmé et une transition écologique sans décroissance défendue », a-t-il exposé.

Tout en niant être maximaliste sur l’abrogation de la réforme des retraites, totem de gauche et position ardemment défendue par le Nouveau Front populaire. « Le gouvernement devra trouver des compromis pour faire en sorte qu’il y ait de la justice sur la question des retraites », s’est contenté de répondre celui qui affirme ne pas avoir eu « de contact avec le Président depuis l’entretien ». « Je ne suis en attente de rien d’autre qu’une solution pour le pays », ajoute-t-il.

Cette prise de parole inattendue et soudaine, alors que l’annonce du futur locataire de Matignon semble imminente, est autant destinée à Emmanuel Macron, qu’à son ancienne formation politique, le Parti socialiste. Quant à l’argument de stabilité invoqué par l’Élysée, Bernard Cazeneuve n’y croit pas : « La meilleure manière de si un gouvernement peut tenir dans la durée, c’est de nommer un Premier ministre et de le laisser travailler ». Le message est passé.

À voir également sur Le HuffPost :

La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.