Borne rassure les élèves dans l’impossibilité de se rendre au brevet à cause des intempéries
ÉDUCATION NATIONALE – Un contexte nécessitant forcément des adaptations. Alors que les épreuves du brevet ont commencé ce jeudi 26 juin au matin, au lendemain du passage de violents orages en France, la ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne s’est voulue rassurante pour les collégiens de 3e susceptibles d’être empêchés de se présenter ou d’être en retard pour les épreuves en raison des conséquences des intempéries.
« Aucun élève ne sera pénalisé s’il est empêché de passer l’examen aujourd’hui pour des problèmes de centre d’examen ou des problèmes de transport », a déclaré la ministre lors d’un déplacement au collège Chaptal à Paris.
« On est en train de faire le point de la situation dans chaque département, et dans la journée, on annoncera les mesures qui sont mises en œuvre pour les candidats qui pourraient avoir été empêchés de passer l’examen aujourd’hui », a-t-elle précisé à la presse. « On retrouvera une date pour qu’ils puissent composer. En tout cas, personne ne sera pénalisé par ces intempéries », a-t-elle complété.
Près de 865 000 candidats en France
Les orages ont fait deux morts et 17 blessés, dont un grave, selon le dernier bilan communiqué par la Sécurité civile ce jeudi matin. La vigilance orange a été levée à 3h du matin dans l’ensemble des départements concernés, mais les violentes intempéries n’ont pas été sans conséquences matérielles. « Dans une grande partie des départements affectés, des chutes d’objets ou d’arbres coupant les routes, des détériorations d’infrastructures et d’habitations au niveau des toitures, des inondations et des coupures d’électricité ont été signalées », a indiqué la Sécurité civile. Sans oublier une circulation ferroviaire qui reste perturbée dans plusieurs départements.
Au total, ce sont 865 881 candidats inscrits en France métropolitaine et dans les départements et régions d’Outre-mer qui passent ce jeudi et vendredi les épreuves du brevet, pour beaucoup leur premier examen national, même s’il n’est pas nécessaire de l’obtenir pour passer en seconde. « Le diplôme national du brevet (DNB) est l’un des premiers examens importants de la scolarité de l’élève. Il évalue les connaissances et les compétences acquises à la fin du collège », rappelle un communiqué du ministère.
Le DNB est évalué sur 800 points et le diplôme est attribué aux candidats ayant obtenu un total d’au moins 400 points. Il compte une part de contrôle continu et cinq épreuves terminales obligatoires, dont une orale, à la fin de l’année de troisième.
À partir de 2026, la part des épreuves terminales va augmenter à 60 % contre 50 % actuellement. Quelque 718 800 collégiens ont été admis au brevet en 2024, soit un taux de réussite de 85,6 %.
Un diplôme pas obligatoire, mais…
Si l’ex-ministre de l’Éducation Gabriel Attal avait souhaité que l’obtention du brevet devienne nécessaire pour passer en seconde, l’actuelle ministre Élisabeth Borne n’a pas poursuivi dans cette voie. Elle a en revanche décidé le maintien de classes préparatoires à la seconde pour les élèves volontaires admis en seconde mais qui n’auraient pas obtenu leur brevet.
Ces classes ont fait l’objet d’une expérimentation lors de la rentrée scolaire de septembre avec 1 320 élèves, d’après une note de la Depp, la direction des études statistiques du ministère de l’Éducation nationale. « Ces élèves sont scolarisés dans 100 lycées » dans toute la France, « principalement des lycées polyvalents, plutôt défavorisés socialement » avec 13 élèves par classe en moyenne, précise cette note publiée en mars.
Un décret publié au Journal officiel du 28 mars prévoit une reconduction de ce dispositif pour l’année scolaire 2025-2026.