Politique

Boyard à l’Intérieur ? Le Pen dénonce l’argument « gros rouge qui tache » de Retailleau

POLITIQUE – Dans le langage courant, « gros rouge qui tache » sert à désigner un vin de mauvaise qualité. En politique, l’expression est surtout utilisée pour dénoncer un argument caricatural brandi par un adversaire. Illustration ce mardi 26 novembre avec Marine Le Pen. La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a directement répondu au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a voulu alerter (à sa façon) sur les possibles conséquences d’une censure du gouvernement Barnier.

Devant les militants LR de Paris réunis dans la soirée de ce lundi 25 novembre, le premier flic de France s’est adressé à distance à la députée du Pas-de-Calais. « Pense-t-elle que le pouvoir d’achat serait mieux défendu par (la députée écologiste) Sandrine Rousseau qui veut le droit à la paresse ? (…) La sécurité des Français serait-elle mieux assurée si, prenons un exemple au hasard, (le député insoumis) Louis Boyard était à ma place, lui qui affirme que la police tue ? », a questionné Bruno Retailleau.

« Il reste quelques jours »

Des interrogations agitées en épouvantails et jugées absurdes par Marine Le Pen. « Ce type d’argument “gros rouge qui tache” n’est pas digne de vous Bruno Retailleau, ni du peuple français à l’intelligence duquel vous faites offense. Toute nomination d’un Premier ministre NFP entraînerait une censure immédiate et vous le savez. Je ne peux que vous conseiller de mettre votre énergie à convaincre Michel Barnier de l’inefficacité, de la violence et de l’injustice de son budget », a-t-elle répliqué sur le réseau social X, avant de souligner sur un air de menace : « Il reste quelques jours. »

Cette passe d’armes intervient alors que la présidente du groupe RN, qui estime que son parti n’a rien obtenu depuis la nomination du Premier ministre, ne cesse d’agiter la menace d’une censure en cas de recours 49-3 sur le budget.

Une hypothèse prise au sérieux par l’exécutif, qui multiplie les avertissements catastrophistes, en promettant au pays un chaos économique et budgétaire si le RN se résignait à faire tomber Michel Barnier avec la gauche. Des arguments balayés par Marine Le Pen. Au point que celle-ci publie ce mardi une tribune dans Le Figaro pour rappeler que le scénario n’aurait rien de cataclysmique pour les finances du pays mais, surtout, pour montrer à l’exécutif qu’elle est insensible à ses arguments. De quoi faire tomber Michel Barnier avant Noël ? Réponse d’ici quelques jours.

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