Politique

Ce que contient l’accord franco-ukrainien de sécurité signé par Macron et Zelensky

INTERNATIONAL – Aider Kiev à se défendre face aux assauts russes à quelques jours des deux ans de la guerre en Ukraine. C’est l’objectif concret de l’« accord bilatéral de sécurité » signé ce vendredi 16 février au soir des par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et Emmanuel Macron, à l’Élysée.

Lors d’une conférence de presse, le président s’est d’abord empressé de se réjouir de la signature de ce nouveau pacte avec l’Ukraine. Mais avant d’en dévoiler les contours, le président a de nouveau rendu hommage à l’opposant Alexeï Navalny, dont la mort dit selon lui « la faiblesse du Kremlin et la peur de tout opposant ». Plus tôt dans la journée il avait dénoncé dans un tweet : « la Russie d’aujourd’hui, on met les esprits libres au goulag et on les y condamne à la mort ».

Un engagement de dix ans

Dans ce texte signé juste avant la conférence de presse de Macron et Zelensky, la France s’engage à fournir en 2024 « jusqu’à 3 milliards d’euros » d’aide militaire « supplémentaire » à Kiev, après un soutien qu’elle chiffre à 1,7 milliard en 2022 et 2,1 milliards en 2023.

Cet accord «  fait suite aux engagements qui avaient été pris en format G7 en marge du Sommet de l’Otan à Vilnius en juillet 2023 », a rappelé la présidence française. Les pays du G7 s’étaient engagés à apporter à Kiev un soutien militaire « sur le long terme » afin de l’aider à combattre l’actuelle offensive russe mais aussi dissuader Moscou de toute attaque future contre son voisin.

Ce texte, « conclu pour une durée de dix ans », « comprend des engagements précis, y compris financiers » dans les domaines militaire et civil, selon la présidence française.

Point d’orgue sur l’adhésion de l’Ukraine dans l’UE

Les trois principaux points des engagements français à long terme sont les suivants : « la fourniture d’une assistance globale à l’Ukraine », la « prévention, la dissuasion active » face à toutes nouvelles agressions russes, et enfin le « soutien à l’intégration de l’Ukraine » dans l’UE et à « l’interopérabilité avec l’Otan ».

Sur ce dernier point, « la France confirme que la future adhésion de l’Ukraine à l’Otan constituerait une contribution utile à la paix et à la stabilité en Europe », stipule aussi ce nouveau pacte.

Plus tôt dans la journée, Olaf Scholz et Volodymyr Zelensky ont aussi signé un accord de sécurité similaire qualifié d’« historique » par le chancelier allemand qui a assuré sa détermination à soutenir l’Ukraine « aussi longtemps que nécessaire » contre l’agresseur russe.

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