Ce que l’on sait de la visite de Macron en Nouvelle-Calédonie
POLITIQUE – Pas sûr qu’il soit, cette fois-ci, accueilli avec des colliers de fleurs. Emmanuel Macron s’envole pour la Nouvelle-Calédonie ce mardi 21 mai au soir, a annoncé la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot à l’issue du Conseil des ministres. Il doit y installer « une mission de dialogue politique », a précisé son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
« Il échangera avec l’ensemble des forces vives de la Nouvelle-Calédonie » a renchéri le Premier ministre Gabriel Attal, également interrogé sur ce sujet au Palais Bourbon. Mais que sait-on précisément de cette visite ?
L’entourage du chef de l’État a expliqué à l’Agence France Presse (AFP) les raisons de ce déplacement surprise : « Il y va pour écouter, échanger, discuter avec les élus calédoniens », mais aussi « pour soutenir les Calédoniens et les forces de sécurité intérieure qui sont mobilisées pour rétablir l’ordre républicain ».
Selon des proches d’Emmanuel Macron, cités cette fois par le média Outremer 360 °, des annonces doivent aussi être faites, après un dialogue avec les élus et des représentants de la société civile, à commencer par la composition de la « mission » souhaitée par l’Élysée. Le président « croit en la force du dialogue et en la capacité des uns et des autres à dialoguer entre eux », insiste l’entourage du chef des armées, sans en expliquer davantage.
25 heures de voyage
La visite se tiendra sur la journée de jeudi, compte tenu de la longueur du trajet – 25 heures environ pour rejoindre Nouméa – et des conditions de sécurité encore précaires sur place. « Si le président de la République s’apprête à faire autant de kilomètres (…) c’est parce qu’il croit que sa présence physique pour inciter les uns et les autres à dialoguer peut être utile », a encore fait savoir par voie de presse son entourage.
Le président ne sera pas seul à se présenter devant les Calédoniens. Seront aussi du voyage le ministre de l’Intérieur, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu et la ministre déléguée chargée des Outre-mer, Marie Guévenoux, a annoncé le Premier ministre.
Emmanuel Macron avait déjà tenté de renouer le dialogue (au point mort) entre indépendantistes et loyalistes, via une visioconférence initialement prévue jeudi dernier. Mais l’échange avait dû être annulé et l’invitation que le Premier ministre Gabriel Attal devait initialement adresser aux élus calédoniens pour qu’ils viennent à Paris n’a jamais été envoyée.
Alors que de nombreuses voix s’élèvent pour demander à Emmanuel Macron de repousser le Congrès qui entérinerait le dégel du corps électoral (ce qui a mis le feu sur place), les intentions du chef de l’État en la matière restent inconnues.
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