Ce que révèle notre compilateur de sondages à trois semaines du vote aux européennes
POLITIQUE – Une échappée, un duel et le gruppetto. Voilà la photographie des sondages à trois semaines jour pour jour des élections européennes. Alors que la course s’accélère, Jordan Bardella pour le Rassemblement national maintient le gouffre qu’il a creusé avec la concurrence, tandis que les positions de chacun semblent quelque peu se figer.
Après un décrochage discontinu ou presque depuis son entrée en campagne, Valérie Hayer se stabilise un peu au-dessus des 16 % dans notre compilateur de sondages. La candidate, relativement méconnue du grand public lors de sa désignation fin février, ne ménage pas sa peine et enchaîne les débats, déplacements et médias.
Elle a également pu compter ces dernières semaines sur des renforts de taille, avec les interviews et discours d’Emmanuel Macron, puis l’investissement crescendo du Premier ministre Gabriel Attal, notamment dans ses réunions publiques. De quoi stopper l’hémorragie pour de bon et éviter un croisement des courbes tant redouté en macronie ? L’écart avec Raphaël Glucksmann semble en tout cas être arrivé à une forme d’état stationnaire, comme vous pouvez le voir dans notre graphique ci-dessous.
Après plusieurs semaines de dynamique, le candidat des socialistes et de Place publique plafonne pour l’instant autour des 13,5 % d’intentions de vote. Il continue donc de dominer la concurrence à gauche, mais reste à quelques longueurs de Valérie Hayer, alors que la campagne entre, elle, dans le dur.
Les écolos en danger
Derrière ce duel pour la deuxième et troisième place, le peloton lutte. À l’exception de l’insoumise Manon Aubry qui confirme un -très- léger frémissement (autour des 7,6 %), tous les candidats sont en berne. La liste Reconquête menée par Marion Maréchal reste par exemple scotchée autour des 6,2%, juste derrière François-Xavier Bellamy, le candidat des Républicains qui perd quelques points.
Deux situations peu enviables… Sauf à regarder celle des écologistes. Accusant un temps de retard, la liste de Marie Toussaint continue effectivement de souffrir dans une campagne où l’actualité prend le pas sur le reste et où les thématiques environnementales demeurent inexistantes : elle continue de décrocher et s’approche désormais de la cote d’alerte (rouge).
Dans notre compilateur de sondages, les écolos sont crédités d’à peine 6 % d’intentions de vote, soit juste au-dessus de la ligne de flottaison. Pour rappel, une liste qui récolte moins de 5 % le 9 juin prochain, n’envoie aucun élu au Parlement européen. Ce qui serait un cataclysme pour le parti de Marine Tondelier, proeuropéen jusque dans son (ancien) nom, et qui a pu envoyer 13 élus en 2019 avec ses 13,5 %.
Marie Toussaint, comme les autres candidats, a donc désormais trois semaines pour faire bouger les lignes. Après la présentation des listes et des programmes, de nouveaux temps forts vont se succéder avec plusieurs débats entre têtes de liste, une confrontation entre Gabriel Attal et Jordan Bardella, sans compter les traditionnels meetings. De quoi relancer la course ?
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