Politique

« Ce qui frappe, c’est le silence » : le témoignage de Retailleau à son retour de Mayotte

POLITIQUE – Un calme inquiétant. Bruno Retailleau a évoqué ce mercredi 18 décembre la situation à Mayotte, où il a passé quelques heures lundi, confirmant ne pas pouvoir donner de premier bilan humain crédible après le passage du cyclone Chido. « Ce qui frappe, c’est le silence » sur place, a témoigné le ministre démissionnaire de l’Intérieur sur BFMTV.

« Dans un premier temps, on a parcouru l’île avec un hélicoptère pour [se] rendre compte des dégâts absolument colossaux. Ce qui m’a le plus frappé, c’est ce contraste saisissant entre d’un côté des paysages totalement désolés et, quand on se pose, cette espèce de calme apparent. Cette espèce de silence… », a-t-il ainsi raconté, avant d’expliquer avoir vu « assez peu de personnes au-delà de Mamoudzou. »

La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.

Dans ce contexte, les autorités se gardent de donner tout bilan, même s’il sera « bien trop lourd. » « Je ne donnerai aucun chiffre parce que je ne sais pas », a encore expliqué le ministre de l’Intérieur ce mercredi. En attendant, les préfets sur place sont chargés de dépêcher dans chaque commune de l’île des gendarmes avec « un questionnaire très précis », pour organiser l’aide et pouvoir dresser un premier état des lieux.

Par ailleurs, Emmanuel Macron va acheminer jeudi à Mayotte dans son avion « quatre tonnes de fret alimentaire et sanitaire ainsi que des membres de forces de secours qui resteront sur place », a annoncé ce mercredi l’Elysée. « À son arrivée, le président de la République effectuera une reconnaissance aérienne du territoire sinistré, avant de se rendre dans un hôpital où il fera un point de situation avec l’ensemble des acteurs engagés. Il s’entretiendra à l’issue avec le personnel soignant et les patients pris en charge. Enfin, il se rendra dans un quartier détruit, au contact des services de secours, avant d’échanger sur la situation de l’île avec les élus », a détaillé son entourage au sujet de cette visite.

« Où sont les gens ? »

Mardi, le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel avait relayait l’inquiétude des Mahorais et secouristes face au calme apparent évoqué par Bruno Retailleau. « Les mots qui tournent, ceux qu’on entend le plus, c’est “où sont les gens ?” », a ainsi expliqué le dirigeant qui compte nombreux élus ultramarins dans son parti. Et d’ajouter : « Ils me disent, “cette île est surpeuplée, mais ils ne sont pas là. Ils sont sous les amas de taule, sous les manguiers qui se sont écrasés.” »

La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.

La situation est toujours très difficile dans l’archipel. Les autorités redoutent « plusieurs centaines » de morts, peut-être même « quelques milliers. » Ce qui ferait du cyclone Chido la catastrophe naturelle la plus meurtrière en France ces 100 dernières années.

« Je n’ai jamais vu sur le sol national une catastrophe de cette ampleur. Je pense aux enfants qui ont vu leur maison soufflée, dont les écoles ont été quasiment toutes détruites et dont les parents sont follement angoissés », a souligné François Bayrou sur France 2. Le président de la République Emmanuel Macron doit se rendre sur place dans les prochaines heures.

À voir également sur Le HuffPost :

La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.