Politique

Ce socialiste veut s’inspirer du conclave du Vatican pour trouver un candidat à gauche pour 2027

POLITIQUE – Le Vatican fait des émules. En plein Conclave, et alors que les regards du monde entier sont braqués sur Rome, où sont réunis 133 cardinaux chargés de se mettre d’accord sur le nom du futur Pape, l’eurodéputé Christophe Clergeau appelle la gauche à s’en inspirer.

En vue de l’élection présidentielle de 2027, l’élu socialiste suggère d’imiter la réunion en cours au Vatican pour désigner un candidat commun, actant que « toutes les formules de primaires citoyennes ont montré leurs limites ». Un conclave, « calqué sur celui qui désignera le souverain pontife », présenterait dans la méthode « de nombreux avantages », estime-t-il dans une tribune publiée le 7 mai dans le Nouvel Obs.

Le premier bienfait d’une telle démarche : éviter les guerres intestines et les attaques personnelles. L’hypothèse d’une primaire, pourtant défendue par le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, n’a pas les faveurs de Christophe Clergeau. « Trop d’attaques entre futurs partenaires, trop de temps et d’énergie consacrés à la compétition interne quand les revendications et les attentes des citoyens doivent être la priorité absolue », écrit-il.

Le vice-président du groupe socialiste au Parlement européen considère qu’il faut aller jusqu’aux « congrégations générales » qui permettent de connaître les personnalités clés, candidates ou pas, et leur vision, par « 10 à 15 débats publics dans le pays pour poser le paysage des choix possibles ». Mieux : le scrutin doit avoir lieu, selon lui, en vase clos.

Objectif : « éviter l’échec »

Quelques émissaires de gauche, représentant tous les courants de la gauche, doivent se réunir « dans un cadre coupé du monde et secret, fondé sur une obligation de résultat et une majorité large de 70 % à atteindre ». « Sans téléphone ou moyen de communication », ce conclave déconnecterait chacun « de la bulle médiatique, veut croire l’élu des Pays de la Loire qui ne donne pas d’indice sur le lieu où il aimerait voir la réunion se dérouler. Chaque scrutin qui passe, chaque heure qui file (mettrait) une pression supplémentaire sur le collectif et sur chacun de ses membres ».

Christophe Clergeau assume de soumettre là une idée à contre-courant, qui ne manquera pas de dérouter certains cadres et militants de gauche. Il reconnaît vouloir « casser les codes » et « penser une méthode renouvelée » afin, dit-il, « d’éviter l’échec ».

Mais est-ce réaliste au vu du champ de ruines qui caractérise la gauche ? À La France insoumise, il ne fait aucun doute qu’il y aura un candidat quoi qu’il arrive, et que ce candidat sera Jean-Luc Mélenchon. Au PS, chez les Écologistes et au PCF, les appels à l’unité se multiplient, sous la pression de figures comme Clémentine Autain ou Lucie Castets. Mais encore faut-il se mettre d’accord sur un programme, un candidat, une stratégie. Tout sauf une mince affaire.

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