Cécile Duflot lance un appel à la gauche, qui ne doit pas « rester barricadée sur son îlot »
POLITIQUE – Une prise de parole rare et un pavé jeté dans la mare, alors que la nomination d’un nouveau gouvernement ne semble (toujours) pas à l’ordre du jour. L’ancienne secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts Cécile Duflot, aujourd’hui à la tête de l’ONG Oxfam France, appelle ce mercredi 14 août dans une interview au Monde à « ouvrir un horizon de justice sociale et environnementale ».
Reconnaissant que le Nouveau Front populaire « est arrivé clairement en tête » aux élections législatives du 30 juin et du 7 juillet, l’ex-ministre du Logement de François Hollande appelle tout de même ses amis à essayer « de trouver un chemin pour faire émerger, sinon une coalition, au moins des proximités » avec des députés siégeant sur d’autres bancs. Le tout, estime-t-elle, afin de faire avancer « la justice sociale, la paix civile, la transition écologique et le renouveau démocratique ».
« Au bord de l’abîme »
« Il faut que ça bouge, on ne peut pas laisser continuer les politiques qui nous ont menés au bord de l’abîme », rappelle celle dont le nom a circulé au moment des négociations au sein du NFP pour trouver un ou une Première ministre. Cécile Duflot, qui invite les responsables politiques à « redonner les clés au Parlement », espère surtout que « des points de convergence » pourront être trouvés « pour répondre aux problèmes concrets de la vie quotidienne ».
Face à un Emmanuel Macron qui peine à reconnaître le résultat des urnes et qui semble évacuer la nomination de Lucie Castets à Matignon faute de majorité stable, Cécile Duflot appelle le NFP à ne pas rester « barricadé sur son îlot ». Toute stratégie qui consisterait à dire « C’est nous, rien que notre programme, tout notre programme » constitue, selon elle, « une impasse ».
« Vision libérale de court terme »
Si elle aspire à ce que le président, « qui croit encore pouvoir être maître de tout », ne mène plus la danse après l’arrivée d’un gouvernement de cohabitation, Cécile Duflot semble tout autant vouloir contenir l’appétit des « appareils politiques, qui ont prouvé qu’ils étaient dépassés ».
Elle salue donc, pour cela, le profil et le parcours de Lucie Castets, construit à l’écart des partis traditionnels. « J’ai beaucoup de respect pour son combat pour la défense et pour la réparation de services publics malmenés par une vision libérale de court terme et menacés, dans certains cas, de privatisation », indique Duflot, qui ajoute n’avoir qu’une « ambition » pour elle-même : « Être utile au déploiement d’une politique en faveur d’une transition heureuse ».
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