Politique

Ces autres postes-clés de l’Assemblée dont la répartition vire au casse-tête

POLITIQUE – La semaine qui s’ouvre risque d’être intense à l’Assemblée nationale. Après la dissolution décidée par Emmanuel Macron, l’ensemble des postes est remis en jeu. Au-delà du cas particulier de la présidence de l’Assemblée nationale qui devrait donner lieu à une âpre bataille jeudi 18 juillet, la répartition de tous les autres postes clefs pourrait aussi virer au psychodrame.

À commencer par le choix du nouveau bureau de l’Assemblée, ses six vice-présidents, ses trois questeurs et ses douze secrétaires. Son élection aura lieu le 19 juillet, au lendemain de celle de la présidence de l’Assemblée. Il s’agit de la plus haute autorité collégiale de l’institution et il doit, précise son règlement, « reproduire la configuration politique ». Pourtant, face à l’arrivée en masse de députés RN (143 en comptant ses alliés), certains députés de gauche et de centre s’interrogent sur l’opportunité de fermer les portes à la formation d’extrême droite.

« L’extrême droite n’est pas compatible avec la République »

La présidente du groupe de La France insoumise Mathilde Panot appelle ainsi à ériger un « cordon sanitaire » autour du RN, malgré la présence de députés RN dans le bureau sortant et notamment de deux vice-présidents (Sébastien Chenu et Hélène Laporte). « L’extrême droite n’est pas compatible avec la République. Le RN ne doit occuper aucun poste dans cette Assemblée nationale », estime également la présidente du groupe des Écologistes Cyrielle Chatelain.

Il y a deux ans, la gauche avait lourdement reproché aux macronistes d’avoir permis l’élection de vice-présidents RN. Cette fois, le camp présidentiel semble déterminé à lui barrer la route. Décision a été prise en réunion de groupe ce lundi 15 juillet d’empêcher le RN, mais aussi La France insoumise, d’accéder aux postes clés. La macronie n’est pas à un paradoxe près : Yaël Braun-Pivet n’ayant eu de cesse d’être élogieuse à l’égard de Caroline Fiat, vice-présidente sortante (LFI) de l’Assemblée, qu’elle a par exemple qualifiée de « grande républicaine », « d’aide-soignante humaniste » qui « mérite d’être soutenue ».

Des postes pour l’opposition (s’il y a une majorité)

L’autre interrogation viendra de la façon dont les groupes parlementaires constitués se déclarent : dans l’opposition ou dans la majorité ? Puisqu’aucune majorité claire ne s’est dégagée des urnes, si ce n’est une courte avance du Nouveau Front populaire, chacun aura loisir de se déclarer comme il le souhaite. Avec deux vice-présidences et un poste de questeur qui lui sont réservés, certains seront-ils tentés de se déclarer dans l’opposition ?

La très influente commission des finances est une nouvelle fois convoitée. Le président sortant Éric Coquerel (LFI) a fait savoir que dans la mesure où sa famille politique était appelée à gouverner, il ne revendiquerait pas le poste. Celui-ci étant en effet traditionnellement dévolu au premier groupe d’opposition. Comme en 2022, Jean-Philippe Tanguy (RN) s’y intéresse notamment de très près.

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