Politique

Ces députés écolos qui se joignent à la destitution de Macron

POLITIQUE – Après Bayrou, c’est au tour de Macron. C’est en tout cas le souhait des députés écologistes qui ont décidé de signer la motion de destitution du chef de l’État par la France insoumise. Parmi ceux qui franchissent le pas, on retrouve Benoît Biteau, Benjamin Lucas ou encore Marie Pochon, pour ne citer qu’eux.

Une prise de position consécutive à la nomination de Sébastien Lecornu comme Premier Ministre. Comme leurs collègues insoumis, les écologistes accusent Emmanuel Macron de ne pas avoir nommé une personne issue du Nouveau Front populaire dans la foulée des élections législatives de 2024.

« Je n’ai plus rien à faire, je suis un parlementaire qui a été dépossédé de tous ses pouvoirs », déplore le député Benjamin Lucas sur LCI ce mercredi 10 septembre. Le porte-parole du groupe écolo à l’Assemblée affirmait la veille sur son compte X que le chef de l’État ne lui « laisse pas le choix » que de signer cette motion de destitution .

Une position également partagée par sa collègue de banc Marie Pochon sur X : « L’impasse ne se situe pas dans une Assemblée élue l’an passé : au contraire, c’est le refus du chef de l’État de rompre avec sa politique, pourtant défaite dans les urnes. »

Une motion qui réunit 104 signataires

Même si Sébastien Lecornu affirme qu’il sera question de changer de méthode en comparaison de ses prédécesseurs, la gauche n’y croit plus. Auprès du HuffPost, le député écologiste de Charente-Maritime Benoît Biteau juge que les différents chefs de gouvernement choisis par Emmanuel Macron depuis la dissolution n’ont « ni la culture ni la méthode du compromis » et affirme que la seule solution est de déloger le locataire de l’Élysée qu’il accuse d’être « à l’origine de tous les maux ».

En dépit des 104 signatures que la proposition a réunies, ses chances d’aboutir restent faibles. Même si elle comptabilise plus de 10 % des élus de l’hémicycle – ce qui constitue la première étape – le chemin est encore long. Le bureau de l’Assemblée doit désormais vérifier la recevabilité de la motion, puis la Commission des lois doit l’étudier. Elle doit ensuite être mise à l’ordre du jour dans l’hémicycle et être votée par au moins deux tiers des députés, ce qui semble improbable compte tenu de l’état des forces au Palais Bourbon.