Politique

Ces eurodéputés français qui ont validé (ou pas) la nouvelle commission européenne

POLITIQUE – Après d’intenses négociations, le Parlement européen a approuvé, ce mercredi 27 novembre à Strasbourg, la nouvelle équipe de la Commission européenne. L’exécutif européen qui penche à droite a bénéficié du soutien du PPE, première force politique au sein du Parlement. Ursula von der Leyen et les 26 commissaires commenceront leur mandat ce dimanche 1er décembre.

Au total, 370 eurodéputés ont approuvé le nouveau collège des commissaires, tandis que 282 ont voté contre et 36 se sont abstenus. Bien que ce résultat suffise à valider la nouvelle équipe, il reste en deçà du score obtenu par Ursula von der Leyen le 18 juillet dernier, lorsqu’elle avait été reconduite pour un mandat de cinq ans avec le soutien de 401 députés.

De leur côté, les eurodéputés français se sont majoritairement opposés à la validation de la nouvelle Commission européenne. Seuls les élus du groupe Renew Europe (Renaissance, MoDem, UDI, Horizons) et ceux affiliés au Parti Populaire Européen (PPE, Les Républicains) ont soutenu l’exécutif proposé.

Forte opposition parmi les eurodéputés français

Chez les Patriotes, à l’extrême droite, le Français Jordan Bardella a rejeté en bloc la nouvelle équipe, des « commissaires inconnus du grand public qui dictent le quotidien de 450 millions de citoyens », a-t-il fustigé. Le président du Rassemblement national a pointé « la concurrence déloyale, les règles du marché européen de l’électricité, l’écologie punitive, le déferlement migratoire, et la faiblesse à l’égard de l’islamisme » de la politique d’Ursula Von Der Leyen.

Les parlementaires de La France insoumise, des Écologistes et les socialistes français ont également voté contre la nouvelle Commission. La gauche européenne avait réclamé en vain le maintien d’un « cordon sanitaire » ces dernières semaines. La vice-présidence de la Commission a été accordée à l’Italien Raffaele Fitto (Cohésion des territoires), membre du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni.

« On franchit une ligne rouge. On devrait avoir une commission de combat, capable de défendre l’intérêt général européen, et je ne crois pas que Fratelli d’Italia soit sur cette ligne-là », a dénoncé Raphaël Glucksmann (Place publique). Dans un communiqué publié la veille, le groupe S&D avait déjà exprimé refuser « toute intégration de l’extrême droite dans la majorité européenne ».

Parmi les nouveaux visages de cette Commission, on trouve également l’ancienne Première ministre estonienne Kaja Kallas, qui devient la nouvelle cheffe de la diplomatie de l’UE, le centriste français Stéphane Séjourné, qui obtient une vice-présidence dotée d’un large portefeuille sur la stratégie industrielle, et la socialiste espagnole Teresa Ribera, qui sera vice-présidente à la Transition écologique et à la concurrence.

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