Ces figures des gilets jaunes qui s’impliquent dans la mobilisation du 10 septembre
POLITIQUE – Sept ans après leur irruption, va-t-on assister le 10 septembre à un retour en force des gilets jaunes ? Alors que les appels à « bloquer » le pays à cette date se multiplient sur les réseaux sociaux, certaines figures phares du mouvement né en 2018 affichent leur soutien à la mobilisation.
Initialement, l’appel au blocage le 10 septembre – apparu dans la foulée des annonces de restrictions budgétaires faites par François Bayrou – n’est pas une initiative issue de la mouvance des gilets jaunes. Comme à l’époque, l’idée est née sur les réseaux sociaux, sans concertation avec les syndicats et les partis politiques, bien que certains, dont la France insoumise, s’y soient ensuite associés. Des blocages de gares ou d’axes de circulation, des sabotages de radars ou de distributeurs de billets sont notamment envisagés, rappelant là aussi les mobilisations qui ont émaillé la France de fin 2018 à début 2019.
Ces similitudes n’ont pas échappé aux poids lourds du mouvement. « Depuis 7 ans, médias et gouvernement ont tenté de nous effacer. Ils voulaient enterrer les gilets jaunes, faire comme si on n’avait jamais existé. Le 10 septembre, leur peur revient : celle de voir le peuple en colère se relever. On est toujours là, plus vivant que jamais », clame ainsi Jérôme Rodrigues dans un post Facebook publié lundi 1er septembre.
En janvier 2019, le militant avait été éborgné par un tir de grenade de désencerclement lors d’un rassemblement à Paris. Depuis le début de l’été, il multiplie sur les réseaux sociaux les prises de parole sur la mobilisation à venir, cumulant chaque fois des milliers de like.
Le retour des ronds point ?
Dans une vidéo publiée fin juillet sur YouTube, Maxime Nicolle – qui se fait aussi appeler Fly Rider – délivre quant à lui ses conseils à celles et ceux qui projettent de s’engager pour le 10 septembre, préconisant de se méfier des « médias mainstream ». Auprès de franceinfo, il précise toutefois qu’il n’est « ni l’initiateur, ni l’organisateur » de « bloquons tout ».
D’autres soutiennent la démarche tout en proposant des modalités différentes. Priscila Ludosky, considérée comme l’une des initiatrices du mouvement en 2018, appelle à une mobilisation le 13 septembre, afin de se rapprocher de la tradition des gilets jaunes, qui se donnaient rendez-vous les samedis, notamment pour ne pas priver les travailleurs d’un jour de salaire. Elle a été suivie par d’autres gilets jaunes, sans que l’impulsion ne semble dépasser les cercles d’initiés.
Au-delà de ces visages bien identifiés, les gilets jaunes reprennent aussi du service localement. Dimanche 31 août, une trentaine de personnes se sont notamment mobilisées sur un rond-point de Pont-l’Abbé, dans le Finistère, rapporte Ouest-France. Des réunions ont également eu lieu en Seine-Maritime comme l’explique Ici (ex-France-Bleu).
Pour l’heure, l’ampleur du blocage du 10 septembre reste cependant incertaine, suspendue au sort du gouvernement à l’issue du vote de confiance le 8 septembre.



