C’est officiel, Macron a choisi le commissaire européen français
POLITIQUE – Le suspens était bien mince. C’est désormais officiel : Emmanuel Macron a décidé de reconduire Thierry Breton dans ses fonctions à la Commission européenne. Dans un courrier envoyé à Usurla von der Leyen, le Président français estime que « Thierry Breton, par ses qualités propres et son expérience, notamment au cours de son précédent mandat, a démontré la compétence générale et l’engagement européen qui lui permettront de continuer à assumer en toute autonomie les importantes responsabilités que vous souhaiterez lui confier au sein du Collège ».
En plus de cette lettre envoyée le 25 juillet dernier selon Politico, Emmanuel Macron a joint un CV de Thierry Breton à la présidente de la Commission. Y figurent notamment ses années à la tête de France Télécom, devenu Orange, et comme PDG d’Atos, mastodonte de l’informatique.
Il revient désormais à Ursula von der Leyen de décider quel portefeuille elle accepte de confier au commissaire français. Depuis 2019, il était en charge du Marché intérieur, mais lorgnerait aujourd’hui un plus gros maroquin. Pourquoi pas un portefeuille élargi, qui comprendrait l’économie. Son expérience dans le secteur de la défense pourrait aussi plaider pour un poste de commissaire à la défense.
Remous à cause du gouvernement démissionnaire
Chaque État membre avait la possibilité de soumettre un nom d’homme et de femme à la présidente de la Commission européenne, sauf à reconduire le sortant. Ce qu’a fait la France. Reste qu’Emmanuel Macron, avec un gouvernement démissionnaire et un groupe de députés réduit à peau de chagrin, est contesté dans sa prise de décision.
« C’est la prérogative du Premier ministre de nommer le commissaire européen, pas celle du président de la République », s’était insurgée Marine Le Pen avant les élections législatives… qu’elle pensait remporter. Jordan Bardella lui avait emboîté le pas, considérant que « la proposition du commissaire européen est de la responsabilité du gouvernement français ». En réalité, plusieurs spécialistes assurent que hiérarchiquement, le chef de l’État a le dernier mot.
Reste à Thierry Breton à passer plusieurs épreuves, puisqu’il sera bientôt auditionné par la commission parlementaire qu’il entend diriger. Le collège des commissaires dans son ensemble sera ensuite soumis à un vote d’approbation du Parlement européen.
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