Politique

Cette candidate féministe se revendique du Front populaire face à Quatennens

POLITIQUE – Une investiture de LFI qui bloque toujours. Alors que la France insoumise choisi de représenter Adrien Quatennens dans la première circonscription du Nord malgré les contestations liées à sa condamnation pour violences conjugales, Amy Bah, membre du collectif féministe Nous Toutes annonce sa candidature ce samedi 15 juin.

« Je suis candidate pour voir la gauche forte et unie à l’hémicycle, celle qui porte toutes les valeurs du Nouveau Front populaire », écrit-elle dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, expliquant avoir demandé sans succès à être investie par le mouvement à la place d’Adrien Quatennens, qu’elle qualifie de « talon d’Achille de la gauche. »

« Je souhaite porter les idées et le programme de rupture du Nouveau Front populaire », un « mouvement qui redonne un espoir collectif », insiste la candidate, 27 ans, diplômée de droit public et qui a déjà travaillé dans la politique.

Martine Aubry soutient Amy Bah

Adrien Quatennens a été investi par la France insoumise dans cette circonscription, dont il est le député sortant, en dépit de sa condamnation à quatre mois d’emprisonnement avec sursis pour violences conjugales. Son cas faisait débat depuis plusieurs jours à gauche, notamment chez les socialistes et écologistes, certains se disant indignés par cette investiture.

Amy Bah dit se présenter « en conscience et en responsabilité, après avoir reçu de nombreux soutiens et demandes pour (se) présenter », dans une circonscription « à gauche depuis 30 ans » et qui « comporte dès lors, un risque faible de l’extrême droite ». Elle a déjà reçu sur le réseau social X le « plein soutien » de la maire PS de Lille, Martine Aubry, qui a salué « une candidate de la société civile, féministe, sociale, écologiste et antiraciste ».

Après l’accord signé pour le nouveau Front populaire, les investitures – décidées par chaque formation – suscitent déjà de premières crispations. Outre le cas Adrien Quatennens, la France insoumise s’illustre par une « purge » de certains de ses leaders, députés sortants punis pour avoir critiqué Jean-Luc Mélenchon et le manque de démocratie interne dans le mouvement.

Alexis Corbière, Danielle Simonnet ou Raquel Garrido ont par exemple été écartés et devront faire face à des candidats officiels, au grand dam de plusieurs dirigeants d’autres formations de l’alliance. Olivier Faure et Marine Tondelier ont déjà annoncé vouloir trouver une solution ce samedi matin.

En parallèle, l’ancien président de la République François Hollande va annoncer sa candidature dans les heures à venir dans la 1ère circonscription de Corrèze. Le socialiste, détesté par une partie de la gauche radical et critique de l’orientation prise par son parti sous la gouvernance d’Olivier Faure, n’était pas initialement prévu dans les plans du PS.

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