Cette date qui contraint Macron et Attal à s’entendre vite pour la fin du remaniement
POLITIQUE – Longue vacance. Emmanuel Macron et Gabriel Attal continuent de plancher sur la nomination de la deuxième partie du gouvernement. Attendue depuis la déclaration de politique générale du Premier ministre, le 30 janvier, l’annonce de cette liste complémentaire devait se faire en début de semaine. Elle semble reportée au jeudi 8 février. Au mieux.
Signe de ce nouveau délai de latence, un séminaire gouvernemental initialement prévu jeudi matin pour réunir l’ensemble des ministres et secrétaires d’État a été annulé par Matignon ce mercredi soir. Selon les échos de presse, le couple exécutif bute encore sur certains points épineux : des questions de profils – François Bayrou, un temps pressenti pour remplacer Amélie Oudéa-Castéra à l’Éducation nationale et qui a finalement annoncé de lui-même qu’il ne rejoindrait pas l’équipe gouvernementale – et d’équilibre politiques ou géographiques.
Une procrastination certes habituelle du côté de l’Élysée. Mais qui pourrait se heurter cette fois-ci à une sorte de date butoir à l’Assemblée.
Vendredi, dernière limite ?
Selon la règle, rappelée par plusieurs spécialistes du Parlement sur les réseaux sociaux, les responsables débarqués du gouvernement doivent normalement retrouver leur mandat à l’Assemblée ou au Sénat (s’ils en ont un) après un délai d’un mois.
En l’occurrence, plusieurs ministres ou secrétaires d’État, qui ont été renvoyés de fait avec la nomination de Gabriel Attal à Matignon, sont élus au Palais Bourbon. Ils ont officiellement quitté leurs fonctions ministérielles le 9 janvier dernier.
Par conséquent, le mandat de leurs suppléants à l’Assemblée se termine vendredi 9 février au soir. Le leur, celui des titulaires, reprend samedi 10 février à minuit. Or… certains de ces élus, pour le moment absents de l’équipe resserrée des 14 ministres de plein exercice, sont susceptibles de faire partie de la deuxième vague de nominations gouvernementales.
Concrètement, si Gabriel Attal et Emmanuel Macron ne parviennent pas à finaliser la liste des nouveaux membres du gouvernement avant vendredi soir, certaines personnalités pourraient se retrouver à faire un aller-retour étrange entre l’Assemblée nationale et le gouvernement. Sans parler de leurs suppléants, amenés à faire leurs cartons et envisager un retour en circonscription, avant de retrouver immédiatement le Palais Bourbon.
Le temps pourrait donc venir à manquer pour le couple exécutif s’il souhaite éviter ces difficultés. Il lui faut, pour remplir son cahier des charges : trouver une quinzaine de personnalités pour reprendre des portefeuilles majeurs, du Logement eux Transports, soigner les territoires et les alliés, solder le cas Amélie Oudéa-Castéra. Sans oublier la parité. Une équation qu’il vaudrait mieux résoudre rapidement.
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