Politique

Cette erreur de France 2 en faveur de Bardella et Hayer fait enrager les petites listes aux européennes

POLITIQUE – Reléguées à des heures de faible écoute. Sept listes de « petits partis » parmi les 38 candidates aux européennes déplorent depuis mercredi 29 mai que leur clip de campagne n’a pas été diffusé par France 2 à 20 h 40, comme prévu par le tirage au sort du gendarme de l’audiovisuel, l’Arcom. Ils ont été diffusés plus tôt dans l’après-midi, à un horaire où les téléspectateurs sont bien moins devant leur télé qu’après le JT.

Les spots de campagne des listes de la candidate de la majorité Valérie Hayer (Besoin d’Europe), et du leader de l’extrême droite Jordan Bardella (RN) ont pris leur place, a relevé Le Progrès.

Pierre Beyssac, candidat du Parti pirate, parti politique fondé en 2006 dont le programme se base de la protection des droits et libertés fondamentales, a été le premier à s’offusquer. « À 20 h 58 après l’interview de Raphaël Glucksmann, vous avez dû tomber sur un clip du RN et un clip de Renew/LREM », fait-il remarquer, dans le tweet ci-dessous. « Mais ce n’était apparemment pas conforme au tirage de l’Arcom », argue-t-il.

Selon le document qu’il partage, le clip de liste « Changer l’Europe » aurait dû être diffusé en premier, suivi de six autres listes concurrentes.

« Changer l’Europe » saisit l’Arcom

Le candidat de « Changer l’Europe », Pierre Larrouturou, a réagi à cette méprise ce jeudi 30 mai au matin. Sur X, il fustige : « Depuis deux jours, France TV diffuse les clips de campagne du RN et de Renaissance à 20 h 40 au lieu des 7 autres clips annoncés au Journal Officiel ». Dans le communiqué visible ci-dessous, le député européen Nouvelle Donne indique par ailleurs avoir saisi l’Arcom et dénonce le temps de parole « extrêmement faible » des petites listes dans les médias.

Interrogé par Le Progrès, le groupe France Télévisions ne cherche pas à cacher son erreur : « Effectivement il y a eu un incident de diffusion. Les clips de campagne de ces petites listes ont été diffusés, mais pas aux bons horaires », explique Cyril Guinet, directeur réglementation et déontologie. Sans pouvoir pour autant expliquer cette irrégularité : « On ne sait pas ce qui s’est passé, on a lancé un audit. Vu de l’extérieur ça a l’air simple à faire, mais c’est assez complexe, surtout avec trois créneaux et 38 listes. » L’Arcom s’est saisie du dossier et tente de résoudre le problème dès ce jeudi soir.

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