Politique

Comment Le Pen tente de se réjouir du sondage qui la donne moins populaire que Bardella

POLITIQUE – Le sourire est de rigueur, même s’il n’est peut-être que de façade. Marine Le Pen a balayé ce mercredi 22 mai toute « compétition » avec le président du Rassemblement national Jordan Bardella, dont la popularité grimpe au sein du parti et en dehors. Au point, selon plusieurs sondages, de faire de l’eurodéputé le favori des troupes et de commencer à interroger sur le choix du représentant de l’extrême droite d’ici 2027.

Invitée de la matinale de CNews, la triple candidate à la présidentielle s’est dite « ravie » des résultats des enquêtes d’opinion. L’une d’entre elles, réalisée par OpinionWay pour l’institut Politics et dévoilée par L’Opinion, donne Jordan Bardella plus populaire que Marine Le Pen au sein du RN avec 52 % pour le premier contre 43 % pour la seconde. Le constat est le même en dehors du parti, avec 28 % de préférence affichée pour Jordan Bardella et 16 % pour Marine Le Pen.

Mais pas question pour l’ex-présidente du parti de se montrer inquiète. Au contraire. « J’ai besoin d’avoir un Premier ministre populaire », assure celle qui a promis de nommer à Matignon le président du RN en cas de victoire en 2027. « Je me réjouis de cette popularité et en plus je la trouve particulièrement méritée », ajoute-t-elle.

Une dynamique Bardella ?

Selon le sondage OpinionWay, Marine Le Pen reste encore la favorite des sympathisants RN pour représenter le parti en 2027. Mais impossible de nier la dynamique qui profite au président du parti. Dans le baromètre Ipsos pour La Tribune Dimanche du 19 mai, Bardella remporte le titre de premier opposant au gouvernement, devant la présidente du groupe RN à l’Assemblée.

Dans une autre étude, parue début mai dans Le Figaro Magazine, 37 % des sondés souhaitent voir Jordan Bardella jouer « un rôle important au cours des mois et des années à venir ». Le score est identique pour Marine Le Pen mais elle perd deux points par rapport au baromètre précédent là où Bardella en gagne deux.

Au RN, les cadres s’emploient à assurer que les rôles sont bien établis. « Il n’y aura pas de Balladur – Chirac, de Marion (Maréchal) – Sarah (Knafo), on est sérieux, on travaille à la conquête de pouvoir », a par exemple assuré le porte-parole du parti Sébastien Chenu sur BFMTV le 19 mai, en insistant sur le fait que Jordan Bardella « se prépare » à devenir Premier ministre, sans autre prétention à ce stade. À ce stade.

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