Politique

Comment l’Élysée justifie le nouveau format du 8 mai (avec Zaz et Nana Mouskouri)

POLITIQUE – Les cérémonies du 8 mai se succèdent, et se ressemblent bien souvent. Chaque année, le même rituel : dépôt de gerbe au pied de la statue du général de Gaulle, ravivage de la flamme au pied de l’Arc de Triomphe, minute de silence, Marseillaise… Cette année, pour clore un cycle mémoriel qui a commencé l’an dernier avec la panthéonisation de Missak Manouchian et l’anniversaire du Débarquement de Normandie, les organisateurs ont vu les choses différemment.

« C’est un 8 mai un peu particulier qui se présente à nous », reconnaît-on à l’Élysée. Première différence majeure : pour la première fois, la cérémonie aura lieu en fin de journée, et non le matin. Un changement d’horaire principalement dû à une demande de France Télévisions, qui retransmet la commémoration en direct.

« Il y aura beaucoup plus de monde devant la télévision à 18h ou 19h qu’à 10h le matin », explique un conseiller du chef de l’État. Cette (légère) évolution est aussi dûe à une volonté de marquer le coup pour les 80 ans, et de permettre à des Français qui assistent à la cérémonie dans leur commune le matin de se rendre à Paris plus tard dans la journée.

Autre rupture avec la tradition : le Président de la République prendra la parole en fin de cérémonie. Il ne le fait que très rarement, puisque la dernière fois qu’il s’est exprimé en pareilles circonstances, c’était le 11 novembre 2018 pour le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale. Dans son discours, Emmanuel Macron devrait insister sur « les valeurs qui ont triomphé le 8 mai 1945 », qui « doivent rester celles du monde libre », fait savoir son entourage. « Sur le seul exemple de la lutte contre l’antisémitisme, il y a un grand besoin de le répéter encore et encore ». Ne cherchez pas à en savoir davantage, le chef de l’État peaufine sa prise de parole « jusqu’à la dernière seconde ».

Un « concert de la paix » avec Zaz

Une séquence plutôt étonnante est aussi prévue en plein de cœur de la cérémonie : la diffusion d’un film. Réalisé par l’historien Denis Peschanski, il retracera quelques images fortes de la Seconde Guerre mondiale, et montrera la progression des forces alliées qui, peu à peu à partir de 1944, ont commencé à libérer le territoire. Le film, qui sera accompagné en musique live par l’orchestre de la Garde républicaine, se terminera par un rappel des valeurs édictées par la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen.

Il sera enfin beaucoup question de musique puisque la traditionnelle cérémonie se clôturera par un concert auquel sont conviées des artistes nationaux et internationaux parmi lesquels Zaz, Olivia Ruiz, Natasha St-Pier, Angélique Kidjo, Nana Mouskouri ou encore Renaud Capuçon. L’événement, présenté comme un « concert de la paix », verra des chansons populaires et classiques être interprétées en direct, en haut de l’avenue des Champs-Élysées. Il faut sans doute voir dans ces nombreuses marques de renouvellement la volonté de dépoussiérer une cérémonie habituellement très cadrée et quelque peu surannée, pour tenter d’intéresser les nouvelles générations.

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