Convoqués par Macron, les dirigeants du Nouveau Front populaire n’iront pas seuls à l’Élysée
POLITIQUE – Le début du déblocage ? Un mois et demi après le premier tour des élections législatives qu’il a lui-même convoquées à la hâte, Emmanuel Macron se résout à recevoir à l’Élysée les chefs de partis politiques et les présidents de groupes parlementaires. Le 23 juin, les discussions devraient porter sur la constitution d’un nouveau gouvernement, alors que celui de Gabriel Attal est démissionnaire depuis le 16 juillet. « La nomination d’un Premier ministre interviendra dans le prolongement de ces consultations et de leurs conclusions », révèle la présidence dans un communiqué publié ce 16 août.
Pour la gauche, cela ressemble fort à un baptême du feu. Après un été passé à pousser le nom de Lucie Castets, lancée dans une offensive médiatique pour se faire connaître des Français, les représentants du Nouveau Front populaire ont d’ores et déjà annoncé vouloir se rendre à l’invitation de manière unie. « Nous irons ensemble pour exiger d’Emmanuel Macron qu’il respecte le résultat des urnes et nomme Lucie Castets Première Ministre », ont tweeté des responsables insoumis dont Mathilde Panot et Manuel Bompard.
« Un peu lunaire »
Ni cheffe de parti ni présidente de groupe parlementaire, Lucie Castets n’a pas reçu d’invitation personnelle. Pourtant, la porte-parole du collectif Nos services publics, désignée candidate pour Matignon par le NFP, sera de la partie. Une demande formulée par l’ensemble des partis de gauche, et acceptée par Emmanuel Macron selon le Parisien. « Le Président ne s’y oppose pas si c’est une demande collective », fait savoir l’Élysée.
Le Nouveau Front populaire, arrivé en tête des élections législatives et désormais premier bloc à l’Assemblée nationale, espère que ce rendez-vous aboutira sur la nomination de Lucie Castets à Matignon.
Reste que ces consultations ont lieu en plein pendant les universités d’été de La France insoumise, des Écologistes et du Parti communiste français (PCF). Une manière pour Macron de voler la vedette de ces raouts généralement au centre de l’attention médiatique ? « Tout ça est un peu lunaire », commente auprès du HuffPost le député (LFI) Éric Coquerel qui voit dans l’initiative du chef de l’État, une manière « de s’imposer dans le débat politique et de dire que c’est lui qui gère le calendrier et pas les autres ».
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