Politique

Critiqués pour ce vote sur Boualem Sansal, les insoumis répondent « instrumentalisation »

POLITIQUE – Explication de vote. Les élus de la France insoumise sont critiqués pour avoir refusé, mardi 6 mai au soir, de voter en faveur d’une résolution portée par les macronistes pour réclamer la libération Boualem Sansal. Ils dénoncent « l’instrumentalisation » du sort de l’écrivain franco-algérien.

Ce texte, – sans valeur contraignante – a été adopté avec 307 voix contre 28 (et 4 abstentions). Au cours des débats, plusieurs députés de gauche ont critiqué la formulation de certains paragraphes, jugés trop offensifs, et proposé de se cantonner à exiger la libération de l’écrivain. Socialistes et écologistes ont toutefois voté pour. Les députés communistes se sont majoritairement abstenus, et les Insoumis ont voté contre.

De quoi provoquer la vive réprobation du ministre de l’Europe notamment. « La honte », a ainsi écrit Benjamin Haddad sur les réseaux sociaux, en assurant que La France insoumise fait « un pas de plus dans l’indigne. »

Concrètement, plusieurs députés LFI ont demandé dans l’hémicycle la libération de Boualem Sansal. « Nous combattons les idées de Boualem Sansal qui appuie et propage le fantasme réactionnaire du grand remplacement (…) mais un principe reste un principe », a ainsi assuré Nathalie Oziol (LFI), invoquant les « libertés fondamentales ».

LFI dénonce « l’hypocrisie » des macronistes

Mais le mouvement accuse le texte de remettre « en cause la poursuite de tout partenariat entre l’Algérie, la France et l’Europe » au risque de compromettre « toute possibilité d’obtenir la libération de Boualem Sansal », et de « nourrir la surenchère médiatique et politique ».

Le texte défendu par les élus Renaissance (le parti de Gabriel Attal) invite, au-delà du cas de l’écrivain incarcéré depuis mi-novembre, le gouvernement, la Commission européenne et le Conseil européen à subordonner « toute coopération renforcée avec l’Algérie » à « des avancées concrètes » sur l’état de droit et les « libertés fondamentales ».

« Nous avons proposé de réécrire toutes les mesures susceptibles d’exacerber les tensions », pour ne conserver que la demande de libération de l’écrivain, écrit le mouvement mélenchoniste dans un communiqué, avant d’ajouter : « En rejetant notre amendement (…) les macronistes ont fait la démonstration de leur hypocrisie. Ce qui les intéresse réellement n’est ni la défense des libertés, ni le sort de Boualem Sansal mais une manœuvre d’instrumentalisation politicienne. »

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