Politique

Dans quel camp choisir le Premier ministre ? Les Français savent ce qu’ils ne veulent pas

POLITIQUE – Plutôt Lucie Castets ? Un hypothétique Xavier Bertrand ? Entre Brégançon et Paris pour les Jeux Olympiques, le président de la République Emmanuel Macron est en pleine réflexion sur le choix de son futur Premier ministre alors que l’échéance qu’il a évoquée à partir de la mi-août se rapproche. Et à cette équation délicate les Français peuvent l’aider en procédant par élimination.

Au regard du sondage que YouGov a réalisé pour Le HuffPost, les Français sont très partagés sur le camp politique à qui doit atterrir à Matignon. Au moins autant que l’Assemblée nationale est éclatée, sans majorité nulle part.

Le Nouveau Font Populaire, arrivé en tête du second tour des élections législatives, le revendique. Mais seulement 28 % des personnes interrogées partagent cet avis. Et le Rassemblement national, arrivé troisième le 7 juillet mais qui numériquement est le parti le plus représenté à l’Assemblée nationale ? Les Français interrogés sont tout aussi dubitatifs : seulement 25 % estiment que Matignon devrait être confié à l’extrême droite.

Ils sont 28 % à « ne pas savoir » de quel parti politique le futur locataire de Matignon devrait être issu. Pas de quoi aider Emmanuel Macron ? Peut-être bien que oui.

Ni LR – ni camp présidentiel

À défaut de savoir qui ils veulent, les Français interrogés savent au moins nettement qui ou plutôt de quel parti ils ne veulent pas à la tête du gouvernement. Et le camp le moins plébiscité est celui d’Emmanuel Macron ; seulement 9 % veulent un chef de gouvernement qui en serait issu. Même les sympathisants Ensemble (Renaissance, Horizons, MoDem) se montrent partagés : ils ne sont que 36 % à soutenir un Premier ministre issu de leur rang, là où les sympathisants des autres partis soutiennent au moins à 50 % un candidat maison.

Aussi écarté de toute fonction au sein du couple exécutif : Les Républicains avec seulement 10 % de sondés en leur faveur. Les sympathisants de droite soutiennent malgré tout un candidat de chez eux à 53 %…. même si ce candidat n’existe pas à l’heure actuelle.

« La question n’est pas un nom, c’est quelle majorité peut se dégager à l’Assemblée », a déclaré Emmanuel Macron le 23 juillet sur France 2. Depuis, le chef de l’État et son entourage distillent quelques-uns des critères attendus. La priorité est toujours de construire une majorité la plus large possible pour « faire avancer le pays ». « De Borloo à Cazeneuve » : résume un conseiller présidentiel à nos confrères de L’Opinion. Au Monde, l’Élysée indique que l’élu devrait faire souffler « un parfum de cohabitation ».

Sans oublier les autres priorités fixées par Emmanuel Macron lui-même : une « justice plus ferme », « une sécurité plus nette, plus rapide, plus efficace », une « immigration » mieux maîtrisée ou encore moins de bureaucratie. Rajoutons les critères des Français sondés : ni de droite, ni macronistes.

L’enquête a été réalisée sur 1032 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. Le sondage a été effectué en ligne, sur le panel propriétaire YouGov France du 29 au 31 juillet 2024.

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