Darmanin exhibe son « envie » pour 2027, mais dit être prêt à laisser sa place

POLITIQUE – Déjà « au travail » pour 2027. Lors d’une rencontre avec lecteurs de la Voix du Nord publié ce vendredi 25 avril dans les colonnes du quotidien nordiste, le ministre de la Justice Gérald Darmanin s’est confié un peu plus précisément sur ses intentions pour 2027.

Interrogé sur son envie de prendre part à la prochaine élection présidentielle comme candidat, le garde des Sceaux ne se cache pas. « Est-ce que j’en ai envie ? Oui. Est-ce que j’ai le projet ? J’y travaille. Est-ce que ce sera le bon ? Je n’en sais rien, vous jugerez », a-t-il confié à la Voix du Nord.

Avant d’émettre une sorte de condition à une candidature de sa part. « Est-ce que je suis écocentré au point de dire quoi qu’il arrive, j’y vais ? Non, parce que ma responsabilité, c’est de me dire “j’espère être ce candidat, mais s’il y a mieux placé que moi pour gouverner le pays, je le soutiendrai” », a poursuivi le ministre. Qui n’a jamais vraiment caché ses ambitions élyséennes pour 2027. Au même titre que l’ancien Premier ministre et président d’Horizons Édouard Philippe. Sans oublier Gabriel Attal à Bruno Retailleau. À cette heure, les ambitions sont donc légion, tant dans le camp macroniste qu’à droite.

Sarkozy 2007 comme inspiration

« Nous sommes plusieurs candidats du bloc central. Notre responsabilité est d’avoir un candidat ou une candidate », a également lâché Gérald Darmanin dans cet entretien. Réputé proche d’Édouard Philippe mais membre de Renaissance, Gérald Darmanin s’était déjà prononcé pour une candidature commune du bloc central et des Républicains pour l’Élysée.

Inspiré par ces confessions, le ministre du gouvernement Bayrou s’est essayé à une comparaison musicale sur le climat politique ambiant dans l’Hexagone. Il estime ainsi que « les femmes et les hommes politiques ne sont pas écoutés, parfois méprisés, parce qu’il y a une musique d’ascenseur. Une musique qui n’a aucun intérêt ».

« C’est ce qu’on a en ce moment, surtout le gouvernement », déplore-t-il au passage. « Ce qu’il faut c’est avoir une symphonie, un tube qui prend au cœur des Français ». Et quand on demande un exemple au potentiel futur candidat à la présidentielle, c’est en direction du slogan d’un ancien locataire de l’Élysée qu’il se tourne, citant le fameux « travailler plus pour gagner plus » utilisé par Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle. Il aura 20 ans en 2027, visiblement suffisant pour ne pas être démodé aux yeux de celui qui reste pour l’heure ministre de la Justice.

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