Politique

Darmanin n’apprécie pas vraiment que l’Arcom surveille CNews de près

POLITIQUE – Opération communication. Comme de nombreux politiques avant lui, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est prêté au jeu de l’interview avec photos de famille dans Paris Match ce mercredi 21 février. Dans l’entretien mené par la journaliste Laurence Ferrari, présentatrice de CNews, il parle notamment de la chaîne d’information désormais surveillée de près par l’Arcom.

« Les Français sont de grandes personnes, qui font leur choix eux-mêmes sans avoir besoin de tuteurs de morale », estime le ministre dans cette interview, alors que le Conseil d’État a demandé à l’Arcom, le régulateur des médias, de renforcer son contrôle de CNews, dans le giron – comme Paris Match – du milliardaire conservateur Vincent Bolloré.

« Je ne commente pas les décisions de justice », poursuit le ministre, mais « de mon point de vue de citoyen, je pense qu’il n’est jamais bon que l’État ou qu’une puissance publique, quelle qu’elle soit, dise ce qu’il faut entendre à la télévision, à la radio ou lire dans un journal ». « Si l’on n’est pas content de ce qui se passe à la télé, on change de chaîne », ajoute-t-il.

Dans le magazine, Gérald Darmanin parle également d’immigration, d’insécurité, de la France de De Gaulle, et un peu d’ambition. Car si ses prétentions élyséennes ne sont pas cachées, il refuse de s’étendre sur le sujet et affirme être disponible jusqu’en 2027 pour Emmanuel Macron.

« La présidentielle, c’est extrêmement dur »

« La politique, c’est dur, mais la présidentielle, c’est extrêmement dur », confie celui qui avait dit au Figaro qu’une page se tournerait pour lui après les Jeux de Paris 2024. Avant d’ajouter que « la question de la présidentielle se posera bien assez tôt ».

Gérald Darmanin parle également de sa mère, de sa femme, et de ses enfants avec qui il apparaît en photo dans son ministère. « On a construit une famille unie, douce et solide », affirme-t-il dans cette prise de parole rare sur sa vie privée.

Sur la photo de couverture, ses deux petits garçons, Alec et Max-Emilen, sont dans son bureau pendant que Gérald Darmanin est en train de travailler. Une mise scène qui n’est pas sans rappeler, comme l’a justement remarqué Le Figaro, celle de son mentor Nicolas Sarkozy en 2002 et même de John F. Kennedy dans les années 1960. Tout un symbole.

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