Des négociations « sans LFI » ? Roussel s’explique après la diffusion d’un appel privé
POLITIQUE – Comme un cadet, Roussel. Le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, a été contraint de s’expliquer mardi 9 juillet à propos de la publication d’une vidéo le montrant en train d’évoquer au téléphone d’éventuelles discussions ou alliances à l’Assemblée nationale sans la France insoumise.
Selon Libération, l’enregistrement date du 4 juillet, pendant l’entre-deux-tours des élections législatives, et a été réalisé dans un TGV Paris-Lille. Mais il est particulièrement relayé sur les réseaux sociaux depuis le second tour et la victoire du Nouveau Front populaire. Surtout alors que les figures de la gauche essaient de s’entendre pour proposer un profil au poste de Premier ministre, et une équipe au gouvernement.
L’extrait a été également diffusé par BFM TV :
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Dans cet appel enregistré et publié sans son accord, Fabien Roussel s’interroge à haute voix pour l’après-second tour : « Est-ce que le Front populaire a plus de députés que la majorité et LR ? », « et ensuite, est-ce que sans les insoumis, on est un poids suffisant pour former, que ça fasse une majorité avec les autres ? Ça se joue à quelques-uns, ça se discute » et « si ça, ça forme une majorité, quel contenu on lui donne, qui dirige ? ».
Il n’en fallait pas davantage du côté de certains militants insoumis pour accuser Fabien Roussel de préparer une trahison, lui qui a longtemps émis des réserves publiques à l’égard des Insoumis et de l’union des gauches estampillée Nupes. D’autant que le président de la République et son camp espèrent encore fracturer cette nouvelle alliance, arrivée en tête du second tour des législatives, pour marginaliser les mélenchonistes et gouverner avec les autres partis « modérés », socialistes, écologistes ou communistes.
« On travaille au consensus, jamais l’un sans l’autre »
Interrogé sur la séquence, dans l’émission C à vous sur France 5 le 9 juillet, Fabien Roussel a temporisé : « Au moment où je passe ce coup de fil, il y a une majorité presque absolue donnée au Rassemblement national et chacun échafaude des scénarios. Comment on va faire ? On ne peut pas laisser passer, donc comment on fait demain », explique-t-il, avant d’ajouter : « ce n’est rien autre que ça. »
« Concernant les Insoumis, depuis l’annonce de la dissolution, je fais partie des quatre mousquetaires à construire ce Nouveau Front populaire. On le fait dans le respect des uns et des autres, on n’a rien lâché entre nous, on travaille au consensus, jamais l’un sans l’autre », assure également la figure du PCF, comme vous pouvez l’entendre ci-dessous :
Pour l’instant, les négociations continuent à gauche sur les meilleurs profils pour accéder aux responsabilités gouvernementales. En parallèle, la Macronie semble tentée de se tourner vers la droite pour empêcher le NFP de s’installer à Matignon avec une courte majorité relative.
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