Édouard Philippe officialise sa candidature à la prochaine présidentielle
POLITIQUE – Alors que la nomination d’un nouveau Premier ministre se fait toujours attendre, c’est un ancien locataire de Matignon qui entre déjà dans la course pour l’élection présidentielle a priori prévue en 2027. Dans un entretien au Point, publié ce mardi 3 septembre, Édouard Philippe a officialisé son ambition d’accéder au poste de chef de l’État.
« Je serai candidat à la prochaine élection présidentielle », a sobrement répondu le maire du Havre et président du parti Horizons à une question du journal sur ses ambitions politiques, un an et demi après avoir affirmé qu’il se préparait pour cette échéance.
Dans ce long entretien, l’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron (2017-2020) affirme se préparer « pour proposer des choses aux Français ». « Ce que je proposerai sera massif. Les Français décideront », avance-t-il.
Alors que ses ambitions élyséennes ne faisaient guère de mystère, au regard notamment de sa popularité constante dans les sondages, Édouard Philippe n’avait encore jamais acté publiquement sa candidature pour la prochaine élection présidentielle. Le 22 mai, il avait quand même laissé quelques indices en indiquant au micro de France Bleu Mayenne : « Non, je ne suis pas candidat, je me prépare ».
« On dit souvent que pour une présidentielle il ne faut avoir envie de rien d’autre. J’y souscris », a aujourd’hui lancé le maire du Havre, se disant prêt, y compris en cas d’élection présidentielle anticipée.
Un timing osé
Sur le fond, l’ancien pensionnaire de Matignon évoque en particulier « quatre périls » auxquels la France doit faire face dans la période actuelle : « démocratique », « budgétaire », « l’immobilisme » et « l’ordre public et la sécurité ».
Néanmoins, les ambitions affirmées d’Édouard Philippe se sont rapidement heurtées à la situation politique actuelle et la quête d’un nouveau Premier ministre par Emmanuel Macron.
Il a donc logiquement été interrogé sur Matignon et les hypothèses Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve, en affirmant qu’il soutiendrait « tout Premier ministre choisi dans un espace politique qui va de la droite conservatrice à la social-démocratie ».
« Tous les partis de gouvernement devraient avoir pour objectif principal de favoriser la stabilisation de la vie politique », a-t-il prôné dans cet entretien, non sans adresser un message à son ancienne famille politique des Républicains. « La droite doit s’engager. En refusant de participer à ce bloc central, elle précipite l’ensemble vers la gauche. »
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