En pleine visite de Xi Jinping, la tête de liste LR dénonce une cyberattaque chinoise
POLITIQUE – « Je ne me laisserai pas intimider. » En campagne pour les européennes, la tête de liste LR François-Xavier Bellamy a annoncé à l’AFP qu’il allait déposer une plainte ce lundi 6 mai après avoir été ciblé par un groupe de hackers considéré comme proche du gouvernement chinois.
Alerté par le gouvernement américain, l’eurodéputé explique que sa boîte de courrier électronique du Parlement européen aurait notamment été visée en 2021. « On ne sait pas si la tentative de piratage a été à son terme », détaille l’eurodéputé qui est aussi membre de l’alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC), une instance créée en 2020 pour agir de manière coordonnée sur différents sujets relatifs à la Chine.
Une ingérence « intolérable »
François-Xavier Bellamy fait part de cette tentative de cyberattaque alors que le président chinois Xi Jinping débute une visite d’État de deux jours en France. « Une telle ingérence, alors même que Xi Jinping est en visite officielle à Paris, est intolérable » , s’indigne le parti Les Républicains sur X.
« Au moment où le président chinois Xi Jinping entame une visite d’État à Paris, on a le sentiment qu’on n’a pas pris la mesure de ce qui se joue aujourd’hui en termes d’ingérences étrangères », a déclaré François-Xavier Bellamy à l’AFP. « Je porte plainte aujourd’hui, et je demande au président de la République de dire au président chinois notre refus déterminé de ces attaques », poursuit-il sur le réseau social X.
Plusieurs députés et sénateurs français membres du même groupe que François-Xavier Bellamy au Parlement européen ont également été ciblés par des cyberattaques. Le sénateur centriste Olivier Cadic et six autres parlementaires français ont ainsi affirmé avoir fait l’objet en janvier 2021 de mails toxiques.
La plupart, comme François-Xavier Bellamy, n’ont découvert l’existence de cette attaque qu’à la fin du mois de mars 2024, lorsque le ministère américain de la Justice a publié un acte d’accusation inculpant sept Chinois pour une « prolifique opération de piratage informatique à l’échelle mondiale », qui aurait contribué pendant près de 14 ans aux « objectifs d’espionnage économique et de renseignement extérieur » de Pékin.
Un groupe nommé APT31
Selon Washington, le groupe baptisé APT31 est à l’origine de ce « programme de cyberespionnage » qui aurait été géré par le puissant ministère chinois de la Sécurité de l’État depuis la ville de Wuhan. Des accusations rejetées fin mars par Pékin qui dit avoir « protesté fermement auprès des États-Unis et des parties concernées » selon les mots de Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Alors que les politiques français ciblés dénoncent la « légèreté » de la réponse des autorités face à cet « acte de guerre », la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot a assuré mardi que « le mode opératoire d’APT31 fait l’objet d’un suivi particulier », « y compris judiciaire ».
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