Politique

En plus des Sports, Oudéa-Castera remplace Attal à l’Éducation, 3e ministre en 8 mois

POLITIQUE – Les passages rue de Grenelle s’enchaînent. Amélie Oudéa-Castéra, déjà ministre des Sports et des Jeux olympiques dans le précédent gouvernement, a hérité ce jeudi 11 janvier du ministère de l’Éducation nationale, en plus de ses précédentes attributions. Elle remplace Gabriel Attal, qui a pris la suite d’Élisabeth Borne à la tête du gouvernement.

Trois fois championne de France entre 1990 et 1996, championne du monde en 1992, camarade de promotion du président de la République à l’Ena, cette tenniswoman de 45 ans est entrée au gouvernement Borne en mai 2022. Sa nomination à la tête d’un ministère élargi, qui englobe le Sport et donc désormais le « mammouth » de l’Éducation nationale, sera un véritable défi à relever, à six mois des Jeux olympiques de Paris.

Amélie Oudéa-Castéra est la quatrième locataire de la rue de Grenelle depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017. Le premier, Jean-Michel Blanquer est resté cinq ans en poste, jusqu’en mai 2022. Après lui, aucun de ses successeurs n’est resté plus de deux ans.

L’historien Pap Ndiaye qui lui a succédé s’en est allé au bout d’un an et deux mois. Quant à Gabriel Attal, nommé lors du remaniement du gouvernement Borne en juillet 2023, il a à peine fait six mois avant d’être nommé à Matignon.

Gabriel Attal emmène « la cause de l’école »

Ministre, Gabriel Attal avait fait une rentrée remarquée avec une série de décisions fortes. La première sur l’interdiction de l’abaya, un mois après son arrivée au ministère. Puis sur le baccalauréat où il détricote la réforme décriée de Jean-Michel Blanquer. Il s’implique en parallèle dans la lutte contre le harcèlement scolaire, racontant dans l’émission 7 à 8 sa propre expérience.

Début décembre, à la lumière du classement Pisa – décevant pour la France – Gabriel Attal annonce une série de solutions pour « l’élévation du niveau des élèves » : groupes de niveaux au collège, entrée au lycée conditionnée à l’obtention du brevet, redoublement sur décision des enseignants, nouveaux programmes au primaire.

Son prochain chantier, promis dès l’automne, devait porter sur l’expérimentation du port de l’uniforme à l’école, au collège et au lycée. Il incombera donc à sa successeure, bien que le Premier ministre ait fait savoir qu’il entendait garder la main sur l’Éducation. À Matignon, sur le perron, lors de son investiture, il a promis d’« emmener avec lui (sic) la cause de l’école ».

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