Politique

En Roumanie, le candidat d’extrême droite accuse Macron d’avoir des « tendances dictatoriales »

POLITIQUE – Emmanuel Macron ne s’en cache pas : en Roumanie, sa préférence va au candidat libéral pro-UE Nicușor Dan. L’élection présidentielle, dont le second tour a lieu ce dimanche 18 mai, pourrait néanmoins voir arriver au pouvoir le nationaliste George Simion, qui a réuni près de 41 % des voix au premier tour.

« Nous sommes en train de gagner », fanfaronne-t-il déjà. En déplacement à Bruxelles cette semaine, le candidat d’extrême droite a asséné : « La seule chose dont nous avons besoin, ce sont des élections libres et équitables. Je pense que ce sera une victoire écrasante. » Cocasse quand on sait que cet hiver, le scrutin a dû être annulé et repoussé à cause… d’ingérences russes. Ce dont s’est ému Emmanuel Macron. Ces dernières semaines, le chef de l’État a accusé Moscou de « manipuler les élections en Roumanie », profitant de l’instabilité pour installer à la tête du pays un président prorusse.

Mais ces accusations n’ont pas plu (du tout) à George Simion. Invité de la chaîne d’extrême droite CNews le 15 mai, il a déclaré : « Je ne respecte pas l’ingérence d’Emmanuel Macron dans notre démocratie. » Ajoutant : « J’aime la France et le peuple français, mais je n’aime pas les penchants dictatoriaux d’Emmanuel Macron ». À l’en croire, pendant toute la campagne, « l’ambassadeur de France en Roumanie a parcouru le pays pour convaincre les hommes d’affaires de soutenir [s]on adversaire », Nicușor Dan.

Un positionnement complotiste et conservateur

Au cours de la même interview, l’homme d’extrême droite, soutenu par Marine Le Pen et le Rassemblement national, a comparé la France à l’Iran, estimant que c’est devenu « un pays où les ayatollahs décident qui peut gouverner ». Ainsi, selon lui, la France a perdu sa « relation avec Dieu ».

Opposé à toute aide militaire à l’Ukraine, admirateur de Donald Trump, George Simion a en outre enjoint aux Français de « revenir à la tradition », par crainte que la France, « en tant que pays européen et chrétien, n’existe plus ». Une bonne dose de complotisme et de conservatisme, qui fait dire à la députée européenne Renaissance Valérie Hayer que s’il l’emporte dimanche, George Simion va « saper l’État de droit comme en Hongrie avec Viktor Orban » et assumera un positionnement « pro-russe avec un soutien à Vladimir Poutine ».

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