Politique

Éric Ciotti veut que la France quitte la Cour pénale internationale

POLITIQUE – Pour lui, la Cour pénale internationale a franchi un point de non-retour. Interrogé ce mercredi 22 mai sur BFMTV, le président LR Éric Ciotti s’est montré particulièrement dur à l’égard de la juridiction basée à La Haye, aux Pays-Bas, deux jours après que le procureur de la CPI a réclamé un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, entre autres.

« Je crois que la Cour pénale internationale s’est définitivement décrédibilisée, qu’elle n’existera plus, c’est ridicule », a ainsi taclé Éric Ciotti. « Mettre en accusation le Premier ministre d’un État démocratique qui se défend de la pire attaque terroriste qui n’ait jamais eu lieu » n’est pas acceptable, poursuit le député des Alpes-Maritimes, en référence à l’attaque du 7 octobre perpétrée par le Hamas. C’est pourquoi il l’affirme : « Oui, la France doit se retirer de la CPI. »

Dans la veine de l’affrontement idéologique qui a cours en France depuis l’annonce du procureur de la CPI, le coordinateur de La France Insoumise, Manuel Bompard, s’est empressé de réagir aux mots d’Éric Ciotti sur son compte X (ex-Twitter). « Ces gens donnent des leçons à la terre entière, mais veulent détruire un des principaux acquis en matière de droit international de la fin du XXe siècle. Ciotti s’est définitivement décrédibilisé. »

« Pas d’équivalence entre le Hamas et Israël »

En début de semaine, le procureur britannique de la Cour pénale internationale, Karim Khan, qui suit de près l’évolution du conflit israélo-palestinien, a franchi une étape importante en demandant l’émission de mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu donc, mais aussi contre des hauts responsables d’Israël et des dirigeants du Hamas.

Si la France, par la voix du quai d’Orsay a assuré son « soutien à la Cour pénale internationale, son indépendance, et la lutte contre l’impunité dans toutes les situations », le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a ensuite précisé la position française ce mardi. « Ces demandes simultanées de mandats d’arrêt ne doivent pas créer d’équivalence entre le Hamas et Israël » a-t-il dit lors de la session de questions au gouvernement du mardi 21 mai. Sans toutefois jamais envisager une sortie française de la CPI.

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