Face à la colère, le gouvernement rétropédale sur le rabotage des heures sup’ des profs
ÉDUCATION NATIONALE – C’est ce qu’on peut appeler une fausse alerte. Après avoir demandé aux recteurs de supprimer une partie des heures supplémentaires des professeurs relatives à des missions particulières, le ministère de l’Éducation a annulé la mesure ce mercredi 1er mai.
L’Éducation nationale avait en effet annoncé en début de semaine suspendre temporairement l’accès au logiciel de paiement des heures supplémentaires, en vue d’« ajustements » sur la fin d’année scolaire. L’objectif ? Effectuer une économie de 100 millions d’euros par ce biais, alors que Bercy demande au ministère de la rue de Grenelle de rendre 683 millions d’euros dans le cadre du plan de 10 milliards d’euros d’annulations de crédits pour 2024.
Une décision qui a logiquement suscité une colère générale chez les enseignants. « C’est un problème de nombre, mais surtout de méthode », s’était ainsi agacé auprès du Figaro Bruno Bobkiewicz, proviseur à la cité Buffon de Paris et secrétaire général du principal syndicat de chefs d’établissement, le SNPDEN. « Le problème de fond c’est le “stop-and-go” permanent. Il y a eu le Pacte enseignant, les devoirs faits et tous ces dispositifs qui coûtent une fortune, puis tout à coup, il y a des retours en arrière », avait-il encore déploré.
Volte-face
Les syndicats s’inquiétaient notamment de voir supprimer des heures de révision pour les élèves se préparant au bac ou au brevet, ainsi que des projets pédagogiques ou encore des sorties scolaires, note RMC.
« Le Premier ministre et la ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse ont souhaité que les établissements scolaires continuent à disposer des moyens de mener à bien leurs missions », fait désormais volte-face le ministère dans un communiqué publié ce mercredi et repris par Le Monde, rappelant « la priorité donnée à l’Éducation nationale par le gouvernement ».
La ministre Nicole Belloubet « a donné instruction pour que, dès demain (jeudi 2 mai), les académies recouvrent les moyens budgétaires initialement notifiés afin de poursuivre l’attribution d’heures supplémentaires dans les établissements », est-il encore écrit.
Comme le rappelle Le Monde, les heures supplémentaires rémunèrent les enseignants qui assurent des stages de remise à niveau durant les vacances, des actions de soutien ou de préparation aux examens, des remplacements de courte durée ou encore de l’aide aux devoirs au collège.
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