Face à la polémique, l’Élysée et le Parlement rétropédalent sur leur budget 2025
POLITIQUE – Rétropédalage. Dans un budget marqué par 60 milliards d’économies pour 2025, ce détail n’avait pas échappé à certains commentateurs : malgré les efforts de réduction des dépenses demandés aux Français et aux collectivités territoriales, l’Élysée et le Parlement voyaient, eux, leur enveloppe gonfler. Mais la polémique a finalement eu raison des quelques millions d’euros ajoutés.
Dans un communiqué conjoint de la présidence du Sénat et de celle de l’Assemblée nationale, les deux institutions justifient d’abord ces hausses, décidées en juillet dernier, « soit en amont des annonces récentes du Gouvernement relatives à la préparation du projet de loi de finances pour 2025. » « Les chiffres étant désormais connus et la situation économique analysée », le courrier précise que des amendements seront déposés pour « supprimer l’augmentation de la dotation de l’État aux assemblées. »
Même son de cloche du côté du palais de l’Élysée, qui s’est fendu d’un communiqué semblable : alors que « le gouvernement a annoncé de nombreuses économies », « le chef de l’État souhaite que la présidence de la République donne l’exemple », rapporte l’AFP.
« Elle est où la République exemplaire ? »
Le budget de la présidence de la République devait en effet gagner 3 millions d’euros par rapport à l’année dernière, celui de l’Assemblée nationale 10,3 millions d’euros et celui du Sénat 6 millions d’euros. Des rallonges dont s’était émue la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse sur X : « Les dotations des régions vont baisser en 2025 de 5 % mais on apprend que les budgets du Parlement et de l’Élysée augmenteront de 1,7 % et de 2,5 % ! Avec 41 ministres au gouvernement ? Elle est où la République exemplaire ? ».
Interrogé à ce sujet sur TF1 samedi 11 octobre, le ministre chargé des Comptes publics Laurent Saint-Martin avait évacué la question, remettant la décision finale au Parlement, à l’occasion de l’examen du projet de loi de Finances. Il avait ainsi expliqué que « si le débat parlementaire estime que nous devons financer autrement nos institutions », alors ce sera aux parlementaires « d’en décider ». Décision est finalement prise.
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