Faure dénonce un « antisémitisme de gauche » après les agressions visant Jérôme Guedj
POLITIQUE – « Jérôme Guedj ne s’est jamais prononcé en faveur de Benjamin Netanyahu ». Le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a volé au secours du député et porte-parole du PS Jérôme Guedj, visé par des insultes et des agressions lors de la manifestation du 1er-Mai organisée à Paris. Des actes qui « confinent à l’antisémitisme », selon le chef de file socialiste.
Interrogé sur BFMTV ce dimanche 4 mai, Olivier Faure a également soutenu que son collègue socialiste était « parfois (…) assimilé à tort à la politique que mène le gouvernement (israélien) de Benjamin Netanyahu », alors qu’il n’a jamais été en faveur du Premier ministre israélien.
« Je crains qu’il ne soit assimilé, mais pas que lui, malheureusement. Je vois que sur les réseaux sociaux Emma Rafowicz est très souvent prise à partie (…) Raphaël Glucksmann l’a été aussi », a-t-il listé, rapprochant ces actes de comportements antisémites.
Lors du défilé du 1er-Mai, Jérôme Guedj a été ciblé par des manifestants de gauche ou d’extrême gauche lors de la manifestation parisienne où se trouvait également l’eurodéputée socialiste Emma Rafowicz, qui a dit avoir entendu des insultes comme « sales sionistes » ou « génocidaires ». Quelques jours auparavant, Jérôme Guedj avait déjà dû quitter un rassemblement en hommage au meurtre d’un jeune Malien dans une mosquée après avoir été accueilli au cri de « sioniste dégage ! ». Un climat qui « pue l’antisémitisme », selon ses propres mots.
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« Bien sûr qu’il y a un antisémitisme de gauche. L’antisémitisme traverse toutes les classes de la population et est parfois visible contre Jérôme Guedj, contre Raphaël Glucksmann, contre Emma Rafowicz, contre toutes celles et ceux qui portent un patronyme qui les renvoie à l’idée de leur judéité », a poursuivi Olivier Faure ce dimanche.
« Un parti qui, dans la tranchée, défend la République »
Dans ce climat, le Premier secrétaire du PS a également regretté qu’une « partie de l’extrême gauche » bascule dorénavant dans l’antisémitisme. Alors que cette famille politique, estime-t-il, « pendant longtemps a été le refuge des Juifs de France qui considéraient que l’extrême gauche était la puissance antifasciste qui devait permettre de repousser le plus loin possible le fascisme ».
Des propos nuancés peu de temps après, en estimant que s’il y a « des excès de La France insoumise (…) je sais que c’est un parti qui, dans la tranchée, défend la République ». Même s’il reconnaît quand même « des sujets de divergence nombreux avec eux », il refuse d’appliquer « un cordon sanitaire » contre LFI, comme l’a demandé le chef des députés LR Laurent Wauquiez pendant le week-end.
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Olivier Faure a également profité de cette prise de parole sur la chaîne d’infos en continu pour calmer le jeu avec Jérôme Guedj, plutôt considéré comme un soutien des opposants à Olivier Faure, rassemblés autour maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol en vue du prochain Congrès du parti de gauche. Il faut dire que Jérôme Guedj avait déclaré après les événements du 1er-Mai qu’il n’avait pas reçu « un appel » de la part d’Olivier Faure. Un oubli regrettable selon lui.
« Je lui ai écrit, il ne m’a pas répondu », s’est toutefois défendu Olivier Faure.
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