France Télévisions saisit la justice après la campagne LFI ciblant Nathalie Saint-Cricq
POLITIQUE – « Nous ne pouvons pas laisser passer ». Dans un communiqué publié sur X, Delphine Ernotte Cunci, patronne du groupe France Télévisions, a annoncé « saisir la justice » après une campagne de La France insoumise évoquant l’éditorialiste du groupe, Nathalie Saint-Cricq. « Les attaques politiques contre les journalistes qui exercent librement leur métier sont inacceptables », a déploré la présidente de France Télévisions.
La campagne en question, partagée sur les réseaux sociaux, présente des personnalités présumées hostiles au discours tenu par la formation de gauche radicale. Le message est simple : inciter les gens qui partagent les idées de la France insoumise à s’inscrire sur les listes électorales afin de pouvoir voter lors des prochaines élections européennes. « Nathalie Saint-Cricq vote, et vous ? », interroge le visuel, qui renvoie les internautes vers une plateforme où ils peuvent obtenir des informations sur leur situation électorale et, pourquoi pas, grossir les rangs de LFI.
« Aucune mise en cause personnelle »
Interrogé par l’AFP, Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a assuré qu’« il n’y a strictement aucune attaque ou mise en cause personnelle dans cette campagne ». Selon lui, « Il s’agit seulement de sensibiliser les Français à l’inscription sur les listes électorales. Mme Ernotte ferait mieux d’utiliser les moyens du service public pour faire une campagne d’information à ce sujet plutôt que de s’en prendre à la France insoumise », a-t-il contre-attaqué, alors que cette campagne a provoqué de nombreuses réactions indignées dans le monde politique.
« Ces messages de la France insoumise contre des journalistes sont insupportables. Monsieur Mélenchon et ses amis détestent la liberté. Ils sont un danger pour la France ! », a tweeté Éric Ciotti, président de LR, en citant les affiches présentant Nathalie Saint-Cricq et Pascal Praud, présentateur vedette de la chaîne CNews. Éric Ciotti a lui-même été ciblé ensuite par LFI pour qu’il n’y ait « pas de jaloux », selon un tweet du mouvement : « Éric Ciotti vote. Et vous ? ».
« Les riches », « les racistes » et encore « les golfeurs » ont également été épinglés, pour cette campagne d’incitation à s’inscrire sur les listes électorales. « Lorsqu’un parti politique cible et incite au harcèlement d’une journaliste, c’est la liberté de la presse et son rôle de garant du jeu démocratique qui sont attaqués », a déploré de son côté l’humoriste Sophia Aram.
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