Politique

Il y a au moins un point d’accord entre les quatre groupes du NFP à l’Assemblée

POLITIQUE – Si les négociations sur Matignon tournent au vinaigre, le Nouveau Front populaire affiche un front uni à l’Assemblée nationale. Du moins, vis-à-vis de la position à adapter face au Rassemblement national. Dans un communiqué diffusé ce mardi 16 juillet, les présidentes et présidents des groupes socialiste, insoumis, écologiste et communiste interpellent leurs homologues de l’arc républicain à empêcher le RN d’obtenir des postes prestigieux au Palais Bourbon.

Pour André Chassaigne, Cyrielle Chatelain, Boris Vallaud et Mathilde Panot il s’agit de poursuivre la logique du barrage républicain vu aux élections, mais au sein de l’Assemblée nationale. « Lors du second tour des élections législatives anticipées, le peuple français s’est mobilisé, comme jamais depuis 1981, pour protéger la République de l’avènement de l’extrême droite », expliquent en introduction les responsables de gauche, qui estiment que « le Rassemblement national n’a pas sa place au bureau de l’une des plus hautes instances de notre République ».

« Refuser la banalisation »

Et les représentants du NFP à l’Assemblée d’insister : « comme vos collègues au Parlement européen, et à l’inverse de votre décision de juillet 2022 d’élire deux vice-présidents du Rassemblement national, nous vous invitons donc à refuser la banalisation et la légitimation de l’extrême droite ».

Dans ce courrier, les forces de gauche appellent également le camp présidentiel, qui conditionne le cordon sanitaire face à l’extrême droite à l’exclusion de LFI, à revoir sa position. « Le “ni-ni” excluant certains d’entre nous au même titre que le RN constituerait un déni et un oubli des conditions dans lesquelles nombre de députés ont été élus grâce au retrait sans contrepartie de candidats issus, par exemple, du Nouveau Front populaire », écrivent-ils. Une référence à la réalité politique issue du second tour des législatives, à l’issue duquel 50 % du bloc macroniste a été élu à la faveur d’un barrage républicain.

À noter que, au regard des déclarations faites au sein du camp macroniste, cette missive a de grandes chances de rester vaine, puisque plusieurs députés ont d’ores et déjà fait savoir qu’il n’était pas question d’inclure les insoumis dans l’équation. Quand d’autres, comme le député (et futur ex-ministre) Jean-Noël Barrot, refusent de contrevenir à l’article 10 du règlement de l’Assemblée nationale, selon lequel « l’élection des vice‑présidents, des questeurs et des secrétaires a lieu en s’efforçant de reproduire au sein du Bureau la configuration politique de l’Assemblée ».

Ce qui déplore par avance le président du groupe PS, Boris Vallaud, cité par Libération : « les macronistes ne jouent pas le jeu, et oublient que quelqu’un comme Élisabeth Borne a été élue face à l’extrême droite grâce au désistement du candidat LFI ».

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