Politique

Jordan Bardella, seule tête de liste absente du premier débat TV des Européennes

POLITIQUE – Jordan Barde(pas)lla. Jeudi 14 mars, Public Sénat et le groupe Ebra organiseront le premier débat de la campagne des élections européennes 2024 depuis le Parlement européen à Strasbourg. Un rendez-vous qui opposera les principales têtes de liste engagées dans la course. Toutes, sauf une.

Comme pressenti, le candidat du Rassemblement national Jordan Bardella n’y participera, selon des informations de Libération confirmées au HuffPost. Selon toutes vraisemblances, il sera remplacé par l’eurodéputé RN Thierry Mariani. « Disons que c’est probable », affirme l’intéressé interrogé par nos soins, qui justifie le refus du dauphin de Marine Le Pen par la précocité de la date choisie par Public Sénat.

« Ce n’est pas qu’il a peur de débattre ou qu’il méprise la chaîne. C’est simplement que la campagne n’a pas vraiment commencé, et que nous sommes à trois mois du scrutin. Il n’a pas besoin de débattre si tôt », avance encore Thierry Mariani, alors que son parti avait placé sa rentrée du mois de septembre sous le signe des élections européennes, et que le coup envoi officiel de la campagne a été donné par le RN à Marseille dimanche dernier.

« Et si on sortait enfin le nez de Paris ? »

Par ailleurs, cité par La Tribune dimanche, Jordan Bardella ne cachait un certain dédain pour la chaîne organisatrice : « Soyons sérieux… Et pourquoi pas Coquelicot TV ? ». Ce qui a fait bondir ses adversaires. « Quel mépris envers nos territoires et envers les Français attachés à leurs médias locaux ! Et si on sortait enfin le nez de Paris ? », a encore taclé ce mardi Céline Imart, numéro 2 de la liste de François-Xavier Bellamy pour Les Républicains.

Le choix du parti lepéniste d’envoyer Thierry Mariani a de quoi interroger. Car si l’ancien ministre des Transports de Nicolas Sarkozy est expérimenté et capable de disserter sur plusieurs sujets, ses positions complaisantes à l’égard de la Russie de Vladimir Poutine offriront un angle d’attaque tout trouvé à ses contradicteurs, dans un contexte où Marine Le Pen et ses proches multiplient pourtant les efforts pour faire oublier leur tropisme pro-russe.

Un casting d’autant plus audacieux que la majorité macroniste a fait de la question ukrainienne le véritable clivage de cette précampagne, et que la tête de liste socialiste, Raphaël Glucksmann, est particulièrement investie sur le sujet. Selon La Tribune dimanche, toutes les autres têtes de liste ont répondu favorablement à l’invitation.

À voir également sur Le HuffPost :